Loiret : La cycliste Marion Sicot attaque son ancien directeur sportif pour harcèlement sexuel

24 juin 2020 à 6h20 par Guillaume Pivert

VIBRATION
Marion Sicot affirme que son ancien directeur sportif lui aurait demandé des photos d'elles en sous-
Crédit : Wikipedia commons

La jeune femme de 27 ans affirme que son ancien manager lui demandait des photos en sous-vêtements.

La cycliste a porté plainte à Orléans, le mois dernier. En mars, elle avait dénoncé le comportement malsain et l’emprise de son ancien manager, Marc Bracke, après avoir été contrôlée positive à l’EPO. 

Les faits remontent à la fin de l’année 2018. Le directeur sportif de Doltcini-Van Eyck Sport a demandé à plusieurs reprises à la jeune femme de lui envoyer des photos d’elle en sous-vêtements, au prétexte de contrôler son poids. "Il ne m'a jamais demandé combien je pesais" précise Marion Sicot, contactée par téléphone. Pour la rassurer, Marc Bracke lui aurait affirmé que la pratique était courante dans le monde du vélo. "C'est faux" rétorque la cycliste ajoutant que la méthode n'a pas d'intérêt. 

Au printemps suivant, la jeune femme cesse d'envoyer des photos. A partir de ce moment-là, "les rapports sont plus tendus" avec Marc Bracke, "il est devenu désobligeant". "Il m'a envoyé chercher une coéquipière à la descente du train, ce qui ne se fait jamais, on a refusé de me masser après une course", énumère-t-elle. Pour regagner la confiance de son manager, Marion Sicot affirme s'être dopée à l'EPO lors d'une course au mois de juin 2019. Testée positive, elle n'a plus le droit de prendre part à des compétitions depuis. Elle risque jusqu’à quatre ans de suspension.

Après ces révélations, l'équipe belge avait réfuté tout intention sexuelle de la part de Marc Bracke expliquant qu'il avait arrêté de demander ces photos après que la cycliste a retrouvé "un poids acceptable". C'est le parquet de Montargis qui est saisi de l'affaire. L'Union cycliste internationale (UCI) a également ouvert une enquête.