Reconfinement ? Trois hypothèses envisagées

27 octobre 2020 à 8h00 par Iris Mazzacurati

VIBRATION
Un reconfinement total serait peu vraissemblable.
Crédit : Rédaction / Iris Mazzacurati

La France va droit vers un "durcissement" des mesures de lutte contre l'épidémie de Covid-19 qui prend une tournure "critique", avec dans tous les esprits la crainte du reconfinement. Trois hypothèses de travail seront envisagées lors du Conseil de défense mardi 27 et mercredi 28 octobre à l'Elysée.

Plus 26 771 cas positifs en 24 heures, selon les chiffres de Santé publique France de lundi. La veille, la France avait battu un nouveau record avec plus de 50 000 cas positifs confirmés en un jour. Et le nombre de patients en réanimation continue à grimper, augmentant la pression sur les hôpitaux.

"On avait prévu qu'il y aurait cette deuxième vague mais nous sommes nous-même surpris par la brutalité de ce qui est en train de se passer depuis dix jours", a souligné sur RTL le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, qui craint que le nombre réel de contamination tourne "autour de 100 000 cas par jour".

"La deuxième vague va probablement être plus forte que la première" et "beaucoup de nos concitoyens n'ont pas encore pris conscience de ce qui nous attend", a jugé le président de l'instance qui guide le gouvernement, en parlant d'une situation "critique".

Trois hypothèses seraient sur la table de l’Elysée, selon BFM TV :

- Reconfinement total : peu plausible, tant les conséquences seraient catastrophiques pour l’économie du pays
- Reconfinement local des zones où le virus explose
- Reconfinement local adapté : Avec un couvre-feu étendu et des week-ends confinés


L'une des solutions pourrait aussi de ne pas rouvrir collèges, lycées et universités le 2 novembre après les vacances de la Toussaint.

"Les écoles primaires pourraient rester ouvertes mais devraient imposer le port du masque, même aux enfants de plus de 6 ans", pense le Pr Flahault, épidémiologiste interrogé par la chaîne d’information, alors que le masque n'est pour l'instant obligatoire qu'à partir du collège.

Ce sont notamment ces possibilités que les Conseils de défense étudieront ces prochains jours. Elles devraient être également au cœur des échanges entre le Premier ministre Jean Castex et les représentants des différentes forces politiques.

(Avec AFP)