Sarthe : le combat continue pour les riverains impactés par la LGV

12 octobre 2020 à 4h00 par Alicia Méchin

VIBRATION
Le combat continu pour les riverains impactés par la LGV dans la Sarthe.
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Fin septembre, la DREAL a annoncé au Collectif pour la Représentation des Intérêts des riverains de la LGV Paris-Rennes, le CRI 72, que 55 maisons touchées par les nuisances sonores seront rachetées par l'Etat. Une décision insuffisante pour les principaux concernés.

Dans la Sarthe, l’annonce n’a pas été accueillie avec un grand sourire. En effet, seule une trentaine de maisons seront concernées par ce rachat, alors que les riverains touchés par les nuisances sonores sont beaucoup plus nombreux. Le CRI 72 compte aujourd’hui près de 400 adhérents, et plus de 150 dossiers ont été déposés. Le collectif regrette surtout qu’une décision unilatérale ait été prise, sans concertation au préalable.

Le problème rencontré par les Sarthois ne se limite pas à trente maisons. La ligne LGV est surélevée, et réalisée en grave-bitume, un matériau qui résonne énormément. De plus, il n’y a pas de protection naturelle (collines…) donc les trains accélèrent et roulent à 300 km/h quasiment en continu. Et plus les trains roulent vite, plus il y a du bruit. Le CRI 72 réclame alors une mesure exceptionnelle. Précisions de Laure Artru, présidente du collectif :

 

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Quelles suites à donner ?

Les dossiers de requête en indemnisation vont être montés pour les riverains qui ont des maisons dont le prix de vente a baissé avec la ligne LGV. Il faut savoir que depuis la création de cette ligne de train, les maisons à proximité ont perdu 25 à 40% de leur valeur.

Un groupe de travail parlementaire s’est par ailleurs créé, rassemblant tous les parlementaires impactés par la ligne Paris-Rennes, mais aussi Paris-Bordeaux. Le combat n’est pas terminé :

 

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Le CRI 72 se mobilise déjà depuis trois ans pour faire en sorte que les choses bougent. Dans la Sarthe, jusqu’à 100 trains par jour circulent à plus de 300 km/h.