Soupçon de meurtre avant l'accident de TGV en Eure-et-Loir

13 juin 2017 à 6h50 par Rédaction

VIBRATION

Un train de nuit a percuté deux personnes dans la nuit de dimanche à lundi en Eure-et-Loir. La découverte des corps des victimes au petit matin a entraîné de nombreux ralentissements sur les voies. L'enquête privilégierait la thèse de l'homicide suivi du meurtre.

Le rappel des faits

Le panneau d’affichage était fâché avec une partie des usagers SNCF lundi 13 juin au matin en gare de Paris - Montparnasse. On comptait en moyenne une heure et demi de retard dans les deux sens sur la ligne sud-ouest. La faute à la découverte macabre de deux corps sur les voies ferrées en Eure-et-Loir à hauteur de la commune de Beauvilliers après le passage d’un TGV Paris - Nantes. La rame s’est arrêtée environ trois kilomètres après la collision.

Pour permettre l’intervention rapide des secours et de la police, une douzaine de trains a emprunté la ligne classique en réduisant leur allure, entraînant de nombreux retards. Le trafic a pu reprendre sur la Ligne à Grande Vitesse Atlantique vers 9h30 et tout est rentré dans l’ordre en fin de matinée.

Ce que l’on sait de l’enquête

Du côté de l’enquête, on sait désormais que les cadavres étaient ceux d’un homme et d’une femme d’une quarantaine d’années. Le procureur de la République de Chartres a indiqué qu’il s’agissait d’un couple originaire de la commune de Luisant, dans l’agglomération chartraine. Selon la gendarmerie, sa voiture était garée à proximité du lieu du drame.

Le corps de la femme a été retrouvé ligoté au niveau des jambes. Selon une source proche de l’enquête, « on pourrait penser que la victime était attachée sur les rails », car son corps a été retrouvé découpé en morceaux, tandis que l’autre semblait avoir subi une percussion. Le couple était en cours de séparation, dans des conditions difficiles. Il avait quatre enfants qui ont été retrouvés en bonne santé.

De leur côté, les autorités soupçonnent le mari d’avoir tué sa femme et de s’être suicidé. Les résultats de l’autopsie du corps de l’épouse devrait permettre de déterminer si elle morte avant le passage du train. Lors des perquisitions menées à leur domicile, aucune trace de sang n’aurait été trouvée.