Un système d'alerte à la population par téléphone mobile déployé dès 2021

24 septembre 2020 à 15h00 par Iris Mazzacurati

VIBRATION
Ce dispositif informera la population en temps réel et indiquera la posture à tenir.
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

En cas de danger pour la population, celle-ci sera alertée par son téléphone mobile. Le système sera lancé dans toute la France, entre juillet 2021 et juin 2022, a annoncé le gouvernement jeudi 24 septembre, près d'un an après l'incendie hors normes de Lubrizol, à Rouen.

Pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, c’est "évidemment une révolution dans l'alerte à la population", précisant que ce nouveau service coûterait "50 millions d'euros".

Le nouveau système d'alerte à la population s'appuiera sur deux technologies "éprouvées" (diffusion cellulaire ou "cell broadcast" et l'envoi de SMS géolocalisés) et "permettra l'envoi massif et rapide de messages prioritaires par rapport aux communications traditionnelles".

Il sera ainsi "possible d'informer la population en temps réel pour indiquer la posture à tenir".

Le dispositif sera déployé "au deuxième semestre 2021 dans les zones prioritaires à forte population ou représentant un risque particulier", puis généralisé à tout l'Hexagone d'ici à juin 2022.

Un système réclamé depuis longtemps


Le Sénat recommande le système de diffusion cellulaire depuis 2010, les Pays-Bas l'appliquent depuis 2012, selon le rapport de la commission d'enquête de la Chambre haute sur l'incendie du 26 septembre 2019, qui avait vu partir en fumée, près de 10 000 tonnes de produits chimiques sur le site Lubrizol, classé Seveso, et celui de son voisin Normandie Logistique.

Bruxelles demande la mise en place pour juin 2022 de ce système, qui est aussi utilisé aux États-Unis et au Japon.

"Les équipes du ministère de l'Intérieur ont d'ores et déjà initié les travaux avec les opérateurs de téléphonie mobile", a précisé le gouvernement.

La diffusion cellulaire compléterait le système d’alerte actuel de plus de 2 000 sirènes raccordées à un logiciel de déclenchement, mais que nombre d'élus jugent dépassé et peu efficace.

(Avec AFP)