Pourquoi le prix du chocolat continue d’augmenter (et pourquoi il ne baissera pas de sitôt)
Publié : 11h19 par Alicia Méchin
Le prix du chocolat ne cesse de grimper, au grand désarroi des consommateurs.
Année après année, les hausses s’accumulent et donnent le sentiment que cette augmentation est devenue permanente. Officiellement, les causes avancées sont bien connues : de mauvaises récoltes successives, liées à des conditions météorologiques défavorables, comme des périodes de sécheresse ou de pluies excessives, mais aussi à la propagation de maladies, notamment des champignons ayant touché les plantations de cacao en Afrique de l’Ouest, principale région productrice au monde.
Peut-on espérer un jour une baisse des prix ?
La réponse est plus complexe qu’il n’y paraît. Car derrière les aléas climatiques et sanitaires se cache une réalité plus profonde, rarement mise en avant : la filière cacao ne traverse pas seulement une crise conjoncturelle, mais une véritable crise de reproduction.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le problème n’est pas uniquement le manque ponctuel de cacao. Les cacaoyers en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana, arrivent massivement en fin de vie. Beaucoup de plantations actuelles ont été mises en place dans les années 1990 et sont aujourd’hui vieillissantes. Or, un cacaoyer âgé produit moins de cabosses, devient plus vulnérable aux maladies et résiste beaucoup moins bien aux variations climatiques.
En théorie, la solution serait simple : remplacer les vieux arbres par de nouveaux plants plus productifs et plus résistants. En pratique, c’est presque impossible pour de nombreux petits producteurs. Un cacaoyer met entre cinq et sept ans avant de produire une récolte exploitable. Pour un agriculteur qui vit déjà avec des marges très faibles, couper un vieil arbre pour en planter un nouveau revient à accepter plusieurs années sans revenu sur cette parcelle. Beaucoup n’ont tout simplement pas les moyens financiers de supporter une telle transition.
Résultat : les producteurs conservent des arbres vieillissants, même s’ils savent qu’ils sont moins performants. Ces plantations anciennes produisent moins, tombent plus facilement malades et subissent de plein fouet les chocs climatiques. Le cercle vicieux est alors enclenché : des rendements en baisse, une offre insuffisante face à une demande mondiale toujours croissante, et donc une pression constante à la hausse sur les prix.
En conclusion, la flambée actuelle du prix du chocolat n’est pas seulement liée à la météo ou à une crise passagère du cacao. Elle révèle une crise structurelle de reproduction des plantations. Tant que les producteurs n’auront pas les moyens économiques de renouveler leurs cacaoyers, la production restera fragile, et les prix élevés pourraient bien devenir la nouvelle norme.
/t:r(unknown)/fit-in/300x2000/filters:format(webp)/filters:quality(100)/radios/vibration/images/logo_A88whB8Nny.png)
/t:r(unknown)/fit-in/400x225/filters:format(webp)/medias/Vsj0LZpM34/image/image001801714057439290_format16by91716534621624-format16by9.webp)
/t:r(unknown)/fit-in/400x225/filters:format(webp)/medias/Vsj0LZpM34/image/1600_800_last_train_1500x7001731414751480-format16by9.jpg)
/t:r(unknown)/fit-in/400x225/filters:format(webp)/medias/Vsj0LZpM34/image/3582449577_085e357d7c_b1766386359560-format16by9.jpg)
/t:r(unknown)/fit-in/400x225/filters:format(webp)/medias/Vsj0LZpM34/image/images_151766147591583-format16by9.jpeg)
/t:r(unknown)/fit-in/400x225/filters:format(webp)/medias/Vsj0LZpM34/image/lost_frequecies1766048420016-format16by9.jpg)
/t:r(unknown)/fit-in/400x225/filters:format(webp)/radios/forum/importrk/news/main/14353.jpeg)

/t:r(unknown)/fit-in/500x281/filters:format(webp)/medias/Vsj0LZpM34/image/ventre_femme1766140739004-format16by9.jpg)
/t:r(unknown)/fit-in/500x281/filters:format(webp)/medias/Vsj0LZpM34/image/repas_noel1766138580713-format16by9.jpg)
/t:r(unknown)/fit-in/500x281/filters:format(webp)/medias/Vsj0LZpM34/image/ail1766056509152-format16by9.jpg)