Saône-et-Loire : « Le Blé du cœur » transforme le pain invendu en farine

Publié : 2 mai 2024 à 13h43 par Alicia Méchin

Saône-et-Loire : « Le Blé du cœur » transforme le pain invendu en farine
Transformer du pain invendu en farine: le projet de 9 étudiants de l’ENSAM de Cluny.
Crédit : Le Blé du cœur

Transformer du pain invendu en farine, c’est le projet sur lequel travaillent 9 étudiants en 2ème année de l’ENSAM de Cluny (Saône-et-Loire). Ils présenteront d’ailleurs leur projet au ministère de l’agriculteur, le 7 mai prochain.

Le 24 avril dernier, les apprentis ingénieurs du campus Arts et Métiers de Cluny ont monté leur première micro-usine, une usine installée dans un conteneur et totalement automatisée. Celle-ci aura alors pour mission de transformer du pain en farine. « C’est un conteneur maritime de 6,50m par 2m, nous décrit Jonas Caillet, à l’origine du projet. Dans ce conteneur, on va mettre en place tous les outils technologiques qui permettront de transformer ce pain en farine de pain ».

 

Démarche solidaire

 

Et ce n’est pas n’importe quel pain qui est broyé dans la machine. Les étudiants ont voulu monter un projet qui se voulait solidaire, « mettre notre savoir-faire technique au service d’une cause sociale et environnementale », nous précise Jonas. Ils ont alors créé une association, « Le blé du cœur », et veulent donc se rapprocher des associations qui viennent en aide aux plus démunis.

« Ces associations récupèrent les invendus de pain. Elles les amènent dans le conteneur qui est dans l’un de leurs centres. Le conteneur les transforme en farine. En sortie, 50% de la production de farine qui est redistribuée aux associations caritatives, et 50% sont vendus dans la grande distribution. » L’argent récolté servirait alors à rentabiliser l’achat d’une « flour box », la micro-usine, et assurer la maintenance des conteneurs.

 

Au ministère de l’agriculture

 

Soutenus par la députée de la Saône-et-Loire, Cécile Untermaier, les étudiants ont écrit au gouvernement. Ils seront alors reçus le 7 mai prochain par un conseiller du ministère de l’agriculture. « On y va pour expliquer notre projet, et comprendre dans quelle mesure on peut avoir une cohérence nationale dans ce projet », précise Jonas Caillet.

L’association souhaiterait en effet créer à l’échelle nationale une filière de revalorisation des invendus de pain. Et ça ne pourrait qu’être bénéfique. Chaque année, en France, 150 000 tonnes de pain sont jetées…