Sur France 2, Kendji en porte-parole pour les Journées nationales contre l’illettrisme

Publié : 10 septembre 2025 à 14h18 par Robin Lecomte

Crédit image: ENDEMOL

Ce mardi 9 septembre à 21h10, France 2 a inauguré son émission, J'ai pas les mots - 8 semaines pour sortir de l'illettrisme, présentée par Kendji. L’occasion de dresser un état des lieux sur une situation que la France n’arrive pas à régler.

L’illettrisme est un fléau qui continue de toucher 1,4 million de personnes en France. Ce phénomène assez méconnu désigne la situation d'une personne qui a été scolarisée, mais qui n'a pas acquis la maîtrise de la lecture et de l'écriture, ou qui l’a perdue. C’est pour mettre en avant ce phénomène que France 2 a inauguré hier soir sa nouvelle émission, J'ai pas les mots - 8 semaines pour sortir de l'illettrisme. L'émission suit le parcours de sept personnes, âgées de 20 à 70 ans et accompagnées d’une formatrice. Le défi ? Réapprendre les bases de la lecture et de l'écriture en huit semaines. Pour accompagner les participants, France Télévisions est allé chercher Kendji Girac. Celui qui sera en showcase à l’Arena Co’met d’Orléans le 24 octobre prochain, a lui aussi souffert d’illettrisme durant sa jeunesse. Ayant quitté l’école jeune, il lui a fallu du temps pour rattraper le retard accumulé pendant des années. Dans J'ai pas les mots, le vainqueur de The Voice 2014, se porte en messager de cette cause, qui touche aussi ses parents.

Grâce à l’émission, il devient plus facile de se rendre compte de ce qu’implique le fait d’être illettré au quotidien. L’administratif, les transports, se nourrir, chaque tâche devient difficile et implique de trouver des techniques d’adaptation. Pour beaucoup, il faut s’en remettre à des personnes lettrées de l’entourage. Une situation qui fait naître chez les personnes en situation d’illettrisme un sentiment de dépendance vis-à-vis des aidants. C’est ici qu’interviennent les objets connectés. La participante de l’émission Sahar l’explique sur le plateau de C à Vous, « C’est à double tranchant ». D’un côté, ces outils sont une aide formidable notamment grâce aux assistants vocaux. De l’autre, ces objets complexes avec énormément d’écritures et de chiffres, dépassent souvent les personnes illettrées. Un phénomène encore plus poussé nommé l’illectronisme.

 

Une cause commune

Pour accompagner les personnes qui subissent ces difficultés au quotidien, l’État s’engage à travers l’Agence Nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI). Cette structure, créée en 2000, a pour mission de « réunir, d’animer et de soutenir les décideurs et acteurs impliqués dans la prévention et la lutte contre l’illettrisme ». Avec d’autres partenaires, l’État a monté le plan "Agir contre l'illettrisme", afin d’ancrer cette cause comme une priorité au sein de l’école. Pour lutter contre les inégalités liées à l’illettrisme, ce plan prévoit également d’être un pont vers la sphère familiale. Une action mise en avant à travers les Journées nationales contre l’illettrisme. Organisées par l’ANLCI, elles se déroulent chaque année du 8 au 15 septembre, depuis que la lutte contre l’illettrisme a été déclarée Grande Cause Nationale en 2013.

Car lutter contre l’illettrisme, c’est avant tout une notion d’aide et de partage. Il faut réussir à comprendre les personnes qui le vivent. C’est dans cette démarche, que Kendji, qui prévoit la sortie de son autobiographie Mi Vida pour le 1er octobre, a entrepris de transformer son ouvrage en livre audio pour que sa mère puisse y avoir accès.