Affaire Kendji Girac : obligation de soins et procédure classée sans suite
Publié : 24 juin 2024 à 20h05 par Élodie Quesnel
Le Parquet de Mont-de-Marsan a donné les conclusions de l'affaire Kendji Girac débutée le 22 avril dernier.
C'est la fin de plusieurs semaines d'enquête. Le procureur de la République de Mont-de-Marsan, Olivier Janson, a rendu ce lundi 24 juin 2024, les conclusions des différentes enquêtes ouvertes après l'affaire Kendji Girac.
Un geste suite à une dispute
Le 22 avril dernier, sur un camp de gens du voyage de Biscarrosse, dans les Landes, le chanteur découvert il y a 10 ans dans l'émission The Voice est découvert, au petit matin, avec une plaie par balle au niveau du thorax dans sa caravane par les secours. Transporté à l'hôpital de Haut-l'Evêque de Pessac, en Gironde, Kendji Girac explique d'abord aux secouristes qu'il s'est blessé seul suite à une mauvaise manipulation de l'arme.
Mais quelques jours plus tard, après avoir interrogé le chanteur et sa compagne qui se trouvait au moment des faits dans la caravane, le Procureur de la République donne une tout autre version de l'affaire. Alcoolisé et sous l'effet de stupéfiants, Kendji Girac se serait tiré volontairement dessus après une dispute avec sa compagne qui menaçait de le quitter.
Malgré ses aveux, les différentes enquêtes se sont poursuivies. Les expertises balistiques ont confirmé les dires de l'artistes : il s'est bien tiré dessus volontairement et l'intervention d'un tiers a été exclue.
Obligation de soins et procédures classées sans suite
Kendji Girac avait aussi reconnu avoir consommé de la cocaine le soir des faits. Reçu par le procureur de la République de Mont-de-Marsan, le 10 juin dernier, il était pousuivi pour, l'acquisition d'une arme de catégorie B et sa détention sans permis ou encore usage illicite de stupéfiants. Sans aucun antécédent judiciaire, le chanteur s'est vu demander de s'acquitter de deux contributions citoyennes (versement d'une somme au profit d'une association d'aide aux victimes agrée par le ministère de la justice) et de justifier d'une prise en charge sanitaire pendant six mois, c'est-à-dire d'une obligation de soins. Contribution citoyenne dont il s'est acquité le lendemain, le 11 juin.
La procédure relative aux infractions à la législation sur les armes a donc été classée sans suite. Celle concernant l'usage de stupéfiants sera également classée d'ici six mois, sous réserve du suivi sanitaire.
Concernant l'intention de son acte, kendji Girac avait indiqué avoir tiré pour faire entendre le déclic de l'arme qu'il pensait non chargé pour faire peur à sa compagne qui menacait de le quitter. Un acte suceptible de correspondre à une forme de chantage de nature à caractériser les violences psychologiques contre sa compagne. Cette dernière a été entendue et a estimé ne pas être victime de violences conjugales. L'artiste lui a expliqué avoir agit sous l'emprise d'alcool et de stupéfiants et n'avait pas conscience de ce qu'il faisait. Cette procédure a fait l'objet d'un classement sans suite.