Une reprise d’activité timide pour les autocaristes

10 juin 2020 à 10h47 par Etienne Escuer

Image d'illustration. Les transports scolaires ont pu reprendre progressivement.

Crédit : Commons - Kev22

Depuis le 11 mai, les autocaristes ont pu reprendre un début d'activité. Insuffisant toutefois pour sauver tout un secteur à l'arrêt depuis début mars.

Les autocars sont depuis le 11 mai dernier de retour sur les routes. Le secteur avait été l’un des premiers à s’arrêter, début mars, avec la fermeture des écoles et la suppression des voyages scolaires notamment. « Avec le déconfinement, on a transporté au départ les élèves de primaire, puis progressivement les collégiens et les lycéens, avec une fréquentation faible », explique Jean-Louis Lehuger, à la tête de Transdev Stao au Mans, et président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) en Sarthe. « Mais il y a encore une activité qui ne reprend pas : le tourisme. Le retour à la normale est prévu au mieux pour janvier 2021, au pire dans un an. »


 



 


Les PME fragilisées



Si les entreprises conventionnées pour le transport scolaire parviennent à s’en sortir, la situation de celles qui se concentrent essentiellement sur le tourisme est compliquée. « Ce sont souvent des PME, qui vont être très fragilisées. Elles vont être obligées de se séparer de conducteurs et de matériel pour survivre », confie Jean-Louis Lehuger. D’autant plus que s’ajoute un protocole sanitaire assez contraignant, qui coûte lui aussi du temps et de l’argent.


 



 


Etre associé aux plans de relance du tourisme



Le secteur a pu bénéficier des principales mesures gouvernementales, comme le chômage partiel, mais cela ne sera pas suffisant. Pour Jean-Louis Lehuger, les autocaristes doivent être associés aux plans de relance du tourisme. « On travaille avec les élus pour faire comprendre que nous sommes un des maillons de la chaîne du tourisme », explique-t-il. « On en discutait aussi avec le directeur du Puy du Fou. Sans les autocaristes, le parc aura du mal à assurer le mois de septembre par exemple. On est là pour alimenter toute l’activité tourisme des Pays de la Loire »