VIH : encore trop de préjugés sur les personnes séropositives

28 novembre 2017 à 14h27 par Diane Thibaudier

Crédit : Memento films - 120 battements par minute

C'est le résultat d'un sondage réalisé pour l'association Aides, à quelques jours de la journée mondiale de lutte contre le Sida fixée au 1er décembre. Les mentalités n'ont pas beaucoup progressé depuis le milieu des années 1990.

Et pourtant les campagnes de sensibilisation sont là pour attirer l’attention du grand public. Mais les préjugés persistent sur la séropositivité. Selon cette étude, réalisée par l’institut CSA pour l’association Aides, c’est surtout la peur de la contamination qui ressort. Un Français sur dix n’aimerait pas être soigné dans le même cabinet médical qu’un patient atteint du sida. Pire, plus de 20% des parents interrogés se sentiraient inquiets si l’un des enseignants de leur enfant était porteur du VIH. Même chose dans le monde du travail, selon cette étude toujours, 16% des salariés seraient gênés de travailler avec un collègue malade du Sida. Un chiffre qui augmente encore dans la tranche des 18-24 ans pour atteindre les 30%. Et ces réponses inquiétantes seraient simplement liées à une peur irrationnelle de la contamination. Pour l’association Aides, ces résultats prouvent que les préjugés sont encore trop importants en matière de transmission du virus du VIH.


Des discriminations dans certaines professions


Et le sondage ne s’arrête pas là. Pour 30% des interrogés, il est normal que les personnes séropositives puissent être considérées inaptes à exercer certaines professions comme celles de policier, pompier ou gendarme. Là encore, l’association assure qu’il est urgent de mieux informer la population sur les risques de transmission du VIH et sur les progrès effectués en matière de traitement du virus. A savoir par exemple, une personne séropositive qui prend correctement son traitement et dont la charge virale est indétectable depuis 6 mois, ne peut pas transmettre le virus du Sida à ses partenaires. L’association rappelle également qu’il n’y absolument aucun risque de contamination à côtoyer des porteurs du virus dans son quotidien.


"120 battements par minute" à nouveau à l'affiche dans nos cinémas


Chaque année, la journée mondiale de lutte contre le sida est organisée le 1er décembre par l’Organisation mondiale de la santé, c’est à dire ce vendredi. L’idée c’est alors de mieux sensibiliser le grand public à la pandémie du sida, au traitement mis en place et aux risques liés à la maladie. Afin de mieux sensibiliser cette année, le film de Robin Campillo, 120 battements par minute, ressortira dans nos salles de cinéma dès ce mercredi 29 novembre. Les recettes des entrées seront redistribuées à Act-Up, une association de lutte contre le sida, qui est d’ailleurs au centre de ce long métrage. Le film, en partie tourné à Orléans, représentera la France lors de la prochaine cérémonie des Oscars, au mois de février.