"C’est la course d’une vie" : le Nivernais Gaëtan Honoré sur la ligne de départ de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc
28 août 2023 à 6h00 par Théo Palud
Cet ex-chef d’établissement à Nevers âgé de 42 ans est adepte des trails depuis près de 20 ans.
Un Nivernais à l’assaut du Toit de l’Europe ! Gaëtan Honoré est au départ ce lundi de l’Ultra Trail du Mont-Blanc, une compétition redoutable sur une semaine répartie en 7 courses pour un total de 171 kilomètres dont 10 en dénivelé à travers 3 pays : l’Italie, la Suisse et la France. Pour celui qui s’est mis à courir à partir de 2003, c’est "la course d’une vie".
Courir face à soi-même
Pour s’attaquer à cette compétition, le Guérignois s’est entrainé régulièrement entre vélo et course à pied. "Ça fait 20 ans que je cours, je me connais j’ai toujours fait en fonction de mes envies mais je pense surtout à la fraicheur physique. Quand vous partez tout seul le dimanche en plein mois de février pour une sortie de 10 heures, ça demande beaucoup d’abnégation". Le quadragénaire mise aussi sur sa fraicheur mentale. "La seule limite c’est la tête, le corps a peu de limites, c’est quelque chose de primordial pour moi", explique-t-il. Depuis son premier trail en 2005, ce qui lui plait c’est cette solitude lors des foulées. L’idée d’être confronté à soi-même dans les moments les plus difficiles.
Le trail comme thérapie
Présent au Bataclan le soir des attentats, c’est d’ailleurs la course en nature qui a aidé Gaëtan à se relever. Pour lui, il y a un parallèle entre la solitude lors des sorties et celle face à ses traumatismes. "Un moment, vous êtes seul face à vous angoisses, vos difficultés à aborder la vie et la solution est uniquement en vous. C’est vraiment une thérapie, une catharsis. Je m’en suis sorti grâce au trail et à ma famille", raconte cet ex-chef d’établissement à Nevers qui va devenir directeur de l’IFSEC Bourgogne-France-Comté à Dijon dans quelques jours.
Passé l’Ultra Trail du Mont-Blanc, Gaëtan a déjà d’autres objectifs en tête comme faire un championnat de France des 24H voire même un Iron Man, cette course de triathlon de 226 km, "au grand désarroi de ma femme", sourit-il.