Cancer du sein : moins d’une femme sur deux se fait dépister

12 octobre 2023 à 7h00 par Guillaume Pivert

Le nombre de dépistages est en baisse depuis 2012.
Le nombre de dépistages est en baisse depuis 2012.
Crédit : Pixabay

L’opération Octobre rose vient rappeler au grand public l’intérêt du dépistage des cancers du sein.

Le chiffre est inquiétant. En 2022, 2,4 millions de mammographies ont été réalisées en France. Moins d’une femme sur deux âgée de 50 à 74 ans s’est faite dépister du cancer du sein. Pourtant plus de 60 000 nouveaux sont recensés chaque année.

 

« Le taux de participation le plus élevé remonte à 2012 », explique Emmanuel Ricard. Le porte-parole Ligue nationale contre le cancer avance plusieurs raisons à ce manque d’intérêt : des polémiques « qui ont semé le trouble », « une dizaine de pour cent de professionnels qui n’en parlent pas ou le déconseille », un manque de radiologues et l’éloignement. Un éloignement qui peut être un frein aussi économique en raison du coût du transport, note Emmanuel Ricard.

 

DES TRAITEMENTS PERFORMANTS

 

Or, évidemment, le dépistage améliore grandement le taux de survie. Emmanuel Ricard explique qu’une tumeur de 0,5 cm est détectable lors d’une mammographie, seulement à partir de 2 cm d’épaisseur lors d’une palpation. Pris assez tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10.

 

Depuis 1994 et la première opération Octobre rose, l’espérance de vie à cinq ans des malades a augmenté. « Le taux de survie à cinq était de 87% dans les années 2000, c’est plus aujourd’hui avec le développement de l’immunothérapie, l’hormonothérapie », affirme le porte-parole Ligue nationale contre le cancer.

 

Pour rappel, le dépistage est conseillé tous les deux ans pour les femmes âgées de 50 à 74 ans.

 

De nombreuses animations sont prévues tout au long du mois d’octobre pour récolter des fonds. Toutes les informations sont à retrouver sur le site de la Ligue contre le cancer.