"Erreur de l’hôpital en votre défaveur" : un patient endure 3 chimios et 2 ablations, à tort

Publié : 17 février 2022 à 11h16 par Iris Mazzacurati

centre hospitalier de Cornouaille à Quimper
Le centre hospitalier de Cornouaille à Quimper.
Crédit : CC by Kergourlay

Un homme de 36 ans s’était vu diagnostiquer un cancer de la vessie par le Centre hospitalier de Quimper, rapporte LaDepeche.fr.

La cour administrative d'appel de Nantes a condamné le centre hospitalier de Cornouaille à indemniser ce maçon aujourd’hui âgé de 47 ans.

En juillet 2011, après avoir constaté la présence de sang dans son urine, le patient passe un neuroscanner. Le diagnostic de l’hôpital tombe : il aurait développé une tumeur de la vessie et des lésions suspectes métastatiques apparaîtraient...

Le protocole alors mis en place est lourd : trois séances de chimiothérapies entre les mois d’août et novembre, suivies de l’ablation de sa vessie et de sa prostate.

Sauf que... une fois l’analyse des prélèvements effectuée, il apparaît que le pauvre homme ne souffrait probablement pas d’un cancer. Une enquête poussée conclura à un "pécome vésical d'une forme rare." (Il n’y aurait, en effet, que cinq cas reconnus, précise le quotidien). Une pathologie néanmoins tout à fait bénigne.

A la suite de ce traitement, l’homme n’a pas pu reprendre son activité professionnelle et souffre notamment de troubles érectiles.

Ses avocats ont demandé 815 336 euros en réparation des préjudices subis dont 44 000 euros pour ses seuls "frais liés à l'utilisation d'un médicament type Viagra".

Voilà qui risque de ne pas renforcer la confiance de certains dans les insitutions médicales.