Gaz à effet de serre : le véhicule électrique est-il la solution ?

23 janvier 2023 à 6h00 par Lucas Pierre

Vincent Larnicol et Christophe Debonne, membres de la FFAUVE
Vincent Larnicol et Christophe Debonne, membres de la FFAUVE
Crédit : Mathieu Message

Voiture électrique contre voiture thermique… qui des deux est la plus polluante ? Beaucoup de questions demeurent autour de la décarbonation de nos modes de transport, en passant notamment par l’utilisation du véhicule électrique. À compter de 2035, la vente de véhicules thermiques neufs sera même proscrite en Europe. Alors les véhicules électriques sont-ils plus ou moins polluants ? Éléments de réponse.

Le véhicule électrique est-il LA solution pour décarboner nos déplacements ? Cette interrogation est plus que jamais au centre des discussions lorsqu’il s’agit des nouvelles mobilités. Au 1er janvier 2022, la France comptait 38,7 millions de voitures en circulation. La part de véhicules électrique ne représentait alors qu’1% des voitures en circulation selon les chiffres avancés par le ministère de la Transition Écologique. Il est cependant important de noter la progression du nombre de nouvelles immatriculations de véhicules électriques au cours de cette même année : de 12,9% selon l’Insee, faisant de cette alternative au véhicule thermique la plus importante, devant l’hybride rechargeable, par exemple.

Le véhicule électrique est donc, à ce jour, la mobilité vers laquelle les Français semblent se diriger pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre liées au transport. Pourtant, beaucoup d’interrogations persistent autour de la réalité de son niveau de pollution. Au détour d’une conversation, on entendra la plupart du temps tout un chacun affirmer que le véhicule électrique reste plus polluant que son rival thermique en raison de sa batterie, notamment.

« C’est la meilleure solution qu’on ait »

Il est évidemment incontestable que « le véhicule électrique n’est pas la solution merveilleuse » comme l’explique Christophe Debonne, membre de la Fédération Françaises des Associations d’Utilisateurs de Véhicules Électriques (FFAUVE), dont la mission est de promouvoir les intérêts des utilisateurs de ce type de véhicule. « Il y a peut-être eu une erreur de communication de dire ‘le véhicule zéro émission’ » concède-t-il. « Mais c’est la meilleure solution qu’on ait aujourd’hui de décarboner la mobilité, ajoute Christophe Debonne. Quand on regarde la production des véhicules électriques, ils partent avec un handicap, c’est leur batterie. Mais on se rend compte rapidement, les études convergent là-dessus, qu’au bout de 30 à 40 000 km, la voiture électrique devient plus vertueuse que son équivalent thermique qui va de toute façon continuer de brûler du carburant, du pétrole ».

Christophe Debonne, membre de la FFAUVE

Ce qui est certain, c’est que le véhicule électrique va, petit à petit, s’imposer dans le quotidien des Français et, plus globalement, des habitants de l’Union Européenne. Rappelons qu’à compter de 2035, la vente de véhicules thermiques neufs sera proscrite en Europe. Le parc automobile va donc drastiquement évoluer. Car quand il s’agit de pollution, le véhicule électrique est bien plus vertueux que son équivalent thermique, puisqu’il réduit par trois les émissions de gaz à effet de serre.