L’abattoir Bigard de Cuiseaux épinglé par L214 : une enquête ouverte

28 octobre 2021 à 6h59 par Alicia Méchin

L’abattoir Bigard de Cuiseaux épinglé par L214 : une enquête ouverte
L’abattoir Bigard de Cuiseaux épinglé par L214 : une enquête ouverte
Crédit : capture d'écran L214

L’association L214 a publié une vidéo épinglant l’abattoir Bigard de Cuiseaux (Saône-et-Loire). Le ministère de l’agriculture annonce l’ouverture d’une enquête.

Les images de cette nouvelle vidéo choc ont été probablement tournées entre février et mai 2021, selon le ministère de l’agriculture. Elles ont été tournées par un enquêteur de l’association L214, qui s’est fait embaucher au sein des services vétérinaires officiels de l’abattoir.

Il dénonce alors de nombreux dysfonctionnement, « entraînant des souffrances terribles pour les animaux ». Parmi eux, des vaches gestantes transportées à l’abattoir, dans des délais qui ne semblent pas avoir été respectés. Les images montrent notamment « des fœtus de veaux de tous âges au milieu des panses et des intestins des vaches abattues. Certains étaient sur le point de naître ». Or, la législation interdit le transport des vaches gestantes au-delà de leur huitième mois de gestation.

La façon de tuer certains animaux est également pointée du doigt. « Des bovins, après avoir été égorgés, sont suspendus encore conscients par une patte à la chaîne d’abattage, sans qu’aucun étourdissement d’urgence ne soit pratiqué pour leur épargner une extrême souffrance ».

 

Une enquête ouverte

 

Dans un communiqué de presse, le ministère de l’agriculture pointe du doigt ces manquements, et souligne qu’il semblerait que les procédures de formation des agents n’aient pas non plus été respectées. « Tout agent recruté par une Direction Départementale pour travailler en abattoir doit suivre un parcours qualifiant, qui peut prendre la forme d’un tutorat sous la supervision d’un vétérinaire ou d’un agent expérimenté (…) La vidéo laisse présumer que ces procédures n’auraient pas été respectées ».

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie a donc ordonné une enquête approfondie des pratiques de cet abattoir. Cette inspection complète de l’établissement sera réalisée ce jeudi 28 octobre. « Le ministre prendra toutes les mesures, et notamment les sanctions, qui s’imposent selon les conclusions de cette inspection, en lien avec la Direction Générale de l’Alimentation », précise le ministère.