Loiret : quatre personnes dont une infirmière soupçonnées de trafic de faux pass sanitaires

Publié : 24 septembre 2021 à 9h48 par Théo Palud

Coût de ce faux pass sanitaire : 350 euros.
Coût de ce faux pass sanitaire : 350 euros.
Crédit : Rédaction - Photo d'illustration

Les mis en cause auraient délivré plusieurs dizaines de faux pass sanitaires à 350 euros l’unité. Les quatre individus sont poursuivis pour escroquerie, détention et usage de faux et mise en danger de la vie d’autrui.

Ce démantèlement d’un réseau de faux pass sanitaires dans le Loiret. Quatre personnes, dont une infirmière libérale exerçant à Orléans, ont été mises en examen pour avoir généré et vendu des schémas vaccinaux complets non valables. Elles ont été mises en examen pour "escroqueries au préjudice d’un organisme de protection sociale, détention et usage de faux administratifs, introduction frauduleuse dans un système de traitement automatisé de données et mise en danger de la vie d’autrui", détaille le parquet d’Orléans dans un communiqué.

La soignante mise en cause dans cette affaire n’est pas connue de la justice, à l’inverse de ses trois complices présumés, déjà condamnés dans des affaires liées entre autres aux stupéfiants.

Deux membres du réseau ont été placés en détention provisoire tandis que deux autres sont sous contrôle judiciaire. A noter qu’une cinquième personne avait été interpellée lundi, la femme de l’un des revendeurs, mais elle n’a pas été mise en examen à ce stade de l’enquête.

Un faux sésame à 350 euros 

Les trois individus récupéraient les coordonnées de personnes cherchant à se procurer un pass sanitaire. Ils les transmettaient à l'infirmière qui générait ensuite un pass sanitaire sur le site de l'assurance maladie sans avoir réalisé le vaccin.

Selon le parquet, le réseau aurait "délivré plusieurs dizaines de pass sanitaires moyennant 350 € l'unité". Les policiers de la direction territoriale de la police judiciaire d’Orléans (DTPJ) avaient été informés d'une suspicion de trafic de faux pass sanitaires durant le mois d’août.

D’après la police, les vaccinations ont été déclarées au Havre, dans le Val-d’Oise et le Loiret.

(Avec AFP)