Alcool, tabac : quelques conseils pour éviter les addictions

2 décembre 2020 à 6h30 par Etienne Escuer

VIBRATION
L'alcool peut vite devenir une addiction.
Crédit : Pixabay

Attention à notre consommation d'alcool ou de tabac pendant le confinement et les fêtes de fin d'année.

Une période stressante, des habitudes chamboulées, l'impossibilité de sortir de chez soi : le confinement peut rapidement conduire à augmenter sa consommation d’alcool ou de tabac et devenir dépendant. Idem pour les fêtes de fin d'année, qui peuvent renforcer le sentiment d'isolement de certaines personnes. « Cela peut concerner des personnes dans la difficulté, avec la solitude, l’ennui ou des problèmes du quotidien », confie Wissem Zerroukhat, animatrice de prévention à l’Anpaa, association nationale de prévention en alcoologie et addictologie.

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A partir de quel moment peut-on parler d’addiction ? Pour l’alcool, par exemple, les autorités recommandent de ne pas consommer plus de 10 verres standard dans la semaine, avec au moins deux jours sans boire. « On devient dépendant quand cela commence à devenir la priorité, quand on ne pense qu’à ça », détaille Wissem Zerroukhat. « Parfois, on a des symptômes de manque : tremblements, besoin compulsif de consommer. » L’animatrice de prévention conseille alors de se diriger vers des structures de soin. « Du fait du confinement, beaucoup de choses se font par téléphone en ce moment. Pour les personnes qui hésitent, ça peut être déjà une porte d’entrée », poursuit-elle.

 

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Ne pas hésiter à contacter des professionnels

L’idéal est bien sûr de ne pas tomber dans la dépendance. Pour cela, Wissem Zerroukhat conseille, par exemple pour le tabac, « d’éviter de s’imposer une routine, comme aller fumer à chaque fois que l’on s’arrête de travailler, par exemple ». Il faut donc réussir à s’occuper autrement. « Il y a des choses qui se développent sur des plateformes vidéo pour vous aider, comme faire du sport », explique l’animatrice de prévention.

 

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Le confinement a aussi pu provoquer un arrêt soudain de la consommation de tabac ou d’alcool. « Certaines personnes n’avaient plus d’occasions pour consommer, comme les fêtes », explique Wissem Zerroukhat. D’autres souhaitent à l'inverse décider de profiter du confinement de ou la fin progressive de celui-ci pour réduire leur consommation. Là aussi, le phénomène peut s’avérer dangereux. L’animatrice de prévention insiste sur le fait de ne pas tenter un sevrage brutal. « C’est dangereux d’arrêter une forte consommation d’alcool comme ça », confie-t-elle. « Il y a plusieurs symptômes de sevrage : tremblements, troubles du comportement, delirium tremens. Il ne faut pas rester seul dans ce cas-là et ne pas hésiter à appeler son médecin traitant ou les urgences. »

 

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En cas d’addictions, vous pouvez aussi prendre contact avec le CSAPA (centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) de votre département, composé de médecins, psychologues et professionnels socio-éducatifs, qui peuvent vous recevoir gratuitement et anonymement.