Chevaux mutilés dans l’Yonne : un suspect arrêté

8 septembre 2020 à 5h45 par Etienne Escuer

VIBRATION
En France, 153 enquêtes ont été ouvertes pour attaque d'équidés. (Photo d'illustration)
Crédit : Pixabay

Un homme a été interpellé lundi 7 septembre, dans le cadre de l'enquête sur les mutilations de chevaux.

C’est une première depuis le début de la série d'agressions contre des équidés cet été : un homme a été interpellé ce lundi dans le Haut-Rhin et placé en garde à vue. Il a été arrêté grâce au portrait-robot diffusé dans le cadre d'une enquête ouverte dans l'Yonne.

« C'est un homme de 50 ans, sans emploi, qui a été interpellé à son domicile à Nambsheim », indique Arnaud Laraize, le procureur de la République de Sens, précisant que l'arrestation a été permise grâce à un témoin qui a reconnu le suspect, dont le portrait-robot a été partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux et dans les médias. Il avait pu être établi fin août, grâce au témoignage de Nicolas Demajean, président du Ranch de l'espoir, un refuge situé à Villefranche-Saint-Phal dans l'Yonne. Un de ses chevaux et deux poneys avaient été pris pour cible, et lui-même avait été agressé.

Les enquêteurs restent prudents sur sa possible implication

Selon le procureur, le suspect « est connu en Allemagne pour des agressions sur des animaux », mais pas en France où « il est plutôt connu pour des infractions de stupéfiants ». Les enquêteurs appellent toutefois à la prudence. Les perquisitions menées à son domicile n'ont pour l'heure « pas été très concluantes », mais « il y a pas mal de matériel informatique à exploiter », indique le parquet. Rien ne permet pour l'instant de le relier aux agressions dans l'Yonne. 

« Nous sommes extrêmement choqués par ces actes ignobles qui sont commis. Il y a aujourd'hui 153 enquêtes qui sont ouvertes partout en France dans plus de la moitié des départements de France », a confié ce lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement dans l’Oise sur ce sujet, accompagné du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Ils ont pris part à une réunion avec des responsables locaux et des propriétaires et gérants d'écurie dont les chevaux ont été victimes de sévices. Soulignant la pluralité des auteurs et des modes opératoires, les autorités envisagent toutes les pistes dans ces affaires : un challenge sur internet, des dérives sectaires, le mimétisme, la haine des équidés, des rites sataniques, etc.

 

(Avec AFP)