Coronavirus : des conséquences psychologiques à anticiper

31 mars 2020 à 4h00 par Alicia Méchin

VIBRATION
Des conséquences psychologiques sont à prévoir, après la crise Covid-19.
Crédit : Pixabay

Depuis plusieurs semaines, le monde entier est plongé dans un climat d'anxiété et de stress, qui ne sera pas sans conséquence pour tous, une fois la crise passée.

Nous vivons une période très particulière, une situation inédite que chacun aborde à sa manière. Depuis deux semaines maintenant, nous voilà confinés à la maison, seul ou à plusieurs, pour faire face à un phénomène que nous ne maitrisons pas. « On n’arrive pas à identifier à quel moment le danger est présent, nous explique Wissam El Hage, professeur de psychiatrie au CHU de Tours. Donc ça peut donner l’impression que le danger est tout le temps présent et que les choses sont en train de s’aggraver ». Ajoutez à cela la privation de liberté de circuler, et nous voilà tous stressés.

Alors, pour combattre le stress, l’anxiété et peut-être même l’ennui, il est important d’aborder ce confinement de façon positive :

 

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L’après-crise

 

Si les premières conséquences psychologiques de l’épidémie de coronavirus sont déjà palpables chez certains (stress, angoisse…), pour d’autres elles pourraient faire leur apparition une fois la crise passée. Certaines personnes par exemple pourraient avoir peur de ressortir de chez elles, selon Wissam El Hage :

 

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Sans oublier nos « guerriers », ces héros du quotidien mobilisés pendant la crise, que l’on applaudit tous les soirs à nos fenêtres. Comme une forme légère de stress post-traumatique, ces personnes pourraient être impactées plus tard :

 

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Pour éviter de subir des conséquences psychologiques de cette crise, Wissam El Hage précise qu’il est important de préparer d’ores et déjà l’après. Penser à la fin du confinement, aux repas à venir en famille ou entre amis, ou à mettre en place des projets. Les personnes angoissées ou stressées sont invitées à en parler, à partager leurs émotions. Des cellules d’écoutes psychologiques ont d’ailleurs été mises en place ces derniers jours, notamment à Blois (Loir-et-Cher), ou Poitiers (Vienne).