Economisez 669€ en gardant votre smartphone et votre électroménager 1 an de plus

10 juin 2020 à 7h25 par Iris Mazzacurati avec AFP

VIBRATION
100 euros sont économisés si l'on garde son smartphone un an de plus par rapport à la durée d'usage
Crédit : Pixabay

Plusieurs centaines d'euros pourraient être épargnées si nous gardions notre télévision ou notre ordinateur un an supplémentaire, selon un calcul de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Un foyer peut économiser quelque 669 euros s'il garde ses smartphone, ordinateur portable, téléviseur et autre réfrigérateur un an de plus, au lieu de les remplacer, a calculé l'Ademe.

Dans ce rapport, les experts ont évalué le bénéfice financier qu'il y a à garder onze produits de consommation courante pendant un an supplémentaire au-delà de leur durée moyenne d'usage.

C'est ainsi 100 euros qui sont économisés si l'on garde son smartphone un an de plus par rapport à la durée d'usage moyenne de cette catégorie de produits, 118 euros s'il s'agit d'un ordinateur portable, 54 euros pour un téléviseur, 50 euros pour un réfrigérateur ou 40 euros pour un four, estime le rapport (qui suppose qu'il n'y a pas recours à réparation à ce stade de vie de l'objet).

A l'échelle d'un foyer, cela fait une économie de 669 euros si l'utilisation de ces 11 produits est prolongée d'un an (467 euros pour les équipements multimédia, 202 euros pour l'électroménager).

Rapportée sur une durée de dix ans (qui peut nous voir changer plusieurs fois de téléphone par exemple), cette habitude est encore plus profitable : 963 euros économisés si on garde tous ces produits un an de plus.

Le gain passe à 1549 euros pour deux ans d'usage supplémentaire et 1995 euros pour trois ans.

Et s'il faut réparer, cela reste favorable économiquement (sauf pour quelques équipements comme le téléviseur 30-40 pouces).

Bon pour le portefeuille, bon pour l’environnement

Le bénéfice est aussi environnemental. Eviter de changer pour un effet de mode, c'est "retarder la production d'un produit neuf", note Pierre Galio, chef du service Consommation de l'Ademe : or le stade de la production génère 80% de l'impact environnemental d'un objet.

L'obsolescence culturelle ou marketing varie selon les produits. Elle est précoce dans le textile : les Français achètent 60% de vêtements en plus qu'il y a 15 ans, et les gardent moitié moins longtemps, relève Raphaël Guastavi, expert économie circulaire à l'Ademe.

A l'inverse, des objets comme le vélo génèrent "des habitudes de maintenance assez ancrées", quand "d'autres ont une moindre valeur ressentie, comme la cafetière ou le four micro-ondes, qu'on perçoit comme irréparables. Autant de changements à faire opérer auprès du citoyen".