L'auteur de l'oeuvre invisible vendue 15.000 euros aux enchères est accusé de plagiat
5 juillet 2021 à 15h36 par A.L.
Salvatore Garau, un artiste hors du commun qui crée des -uvres invisibles, vient d'être accusé de plagiat par un autre artiste après avoir vendu l'une d'elles 15.000 euros aux enchères, à Milan, en mai dernier.
Salvatore Garau, un peintre italien contemporain âgé de 67 ans, a fait le buzz il y a quelques semaines après avoir vendu une œuvre invisible à 15.000 euros. Ce génie de l'art a en effet réussi à se faire autant d'argent avec "du vide" grâce à sa sculpture invisible baptisée "Io sono" ("je le suis" en français, ndlr). Son œuvre a été vendue le 18 mai dernier lors d'une vente aux enchères organisée à Milan par Art-Rite. Alors que le prix de départ était de 6.000 euros, un acheteur l'a obtenue pour 15.000 euros.
El artista plástico @SalvatoreGarau ha vendido por 15.000€ su obra ‘Io sono’ (Yo soy). Sin embargo, al contrario de lo que dice el título, en realidad no es porque no hay nada.
— Las Mañanas KISS (@lasmananaskiss) June 1, 2021
Porque hasta la nada es arte, dice... ejem �x!�xÈ pic.twitter.com/uP0cjSQQoq
Une accusation de plagiat
Seulement voilà, bien que l'oeuvre ne soit pas visible, elle fait aujourd'hui l'objet d'une accusation de plagiat. Max Miller, un artiste américain originaire de Floride, menace en effet de poursuivre Salvatore Garau pour lui avoir volé le concept d'œuvre inexistante.
"Quand j'ai vu cela, j'ai pensé 'c’est exactement mon idée', les idées sont importantes dans le monde et la reconnaissance de ces idées est importante. Je voulais simplement que cette attribution soit faite", a en effet déclaré l'Américain, qui a contacté le plasticien italien pour demander à être crédité, sans succès.
"Il a jugé que ça ne le méritait pas, alors j'ai engagé un avocat italien", a précisé Max Miller. Son avocat a d'ailleurs précisé qu'il avait fait parvenir une lettre à l'artiste italien, avec la volonté de régler ce contentieux à l'amiable.