Mort de Jacqueline Sauvage, symbole des violences conjugales

29 juillet 2020 à 13h34 par Maud Tambellini avec AFP

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Crédit : Handout / TF1 / AFP

Jacqueline Sauvage est morte il y a quelques jours à l'âge de 72 ans. Elle était devenue un symbole des violences conjugales après sa condamnation pour le meurtre de son époux violent, puis graciée. Ses obsèques ont eu lieu mardi.

Selon le quotidien La République du Centre qui a révélé l'information, Jacqueline Sauvage est décédée le 23 juillet à son domicile de La Selle-sur-le-Bied (Loiret), commune d'un millier d'habitants où s'est noué le drame conjugal. La famille ne souhaite pas communiquer sur les circonstances de sa mort. Les obsèques ont eu lieu mardi

"Je suis extrêmement triste, je suis très choquée", a confié à l'AFP l'une de ses avocates, Nathalie Tomasini, qui a eu confirmation du décès par la famille. "Jacqueline Sauvage, par son histoire, par son affaire, a participé à éveiller les consciences par rapport à l'existence de ces femmes qui se sont battues pendant des années dans le huis clos familial et dans l'omerta de la société", a-t-elle déclaré.

En première instance comme en appel, Jacqueline Sauvage a été condamnée aux assises à 10 ans de réclusion pour avoir tué son mari de trois balles dans le dos.

Après quatre ans derrière les barreaux, alors âgée de 69 ans, elle est sortie de prison en décembre 2016. François Hollande lui a accordé une grâce totale. La décision de l'ancien Président de la République avait soulevé des critiques, notamment parmi les magistrats.

François Hollande a d’ailleurs réagi après le décès de Jacqueline Sauvage : « elle est morte chez elle et non pas en prison là où elle n'avait plus sa place. Comme président, j'avais considéré que cette femme avait suffisamment souffert et qu'elle devait terminer sa vie hors de la prison ».