Petits déjeuners gratuits : bientôt de retour dans les écoles

17 mars 2021 à 13h25 par Iris Mazzacurati

VIBRATION
En 2019-2020, quelque 153 000 élèves en ont bénéficié, 2,3 jours par semaine en moyenne.
Crédit : CCo - Photo d'illustration

Ces petits déjeuners gratuits, conçus pour diminuer les inégalités alimentaires à l'école seront bientôt redéployé dans les écoles, a annoncé le gouvernement.

La mesure, initiée il y a deux ans mais freinée par la crise sanitaire, doit diminuer les inégalités alimentaires à l'école qui ont un impact sur les apprentissages.

Inscrite dans le "plan pauvreté" annoncé en 2018 par le président de la République, elle concernait initialement les "territoires prioritaires".

Pour en bénéficier, les écoles devaient être volontaires et se situer dans une zone REP (réseau d'éducation prioritaire), REP+ ou quartiers politique de la ville ou encore certaines zones rurales.

En 2019-2020, quelque 153 000 élèves en ont bénéficié, 2,3 jours par semaine en moyenne, selon les cabinets des ministères de la Santé et de l'Education nationale.

Elargir la liste des bénéficiaires

"Pour faire baisser les inégalités alimentaires qui conduisent à des inégalités dans les apprentissages", le gouvernement souhaite élargir le périmètre des écoles éligibles.

Désormais, ce sera l'indicateur de positionnement social (IPS), un outil de mesure quantitatif de la situation sociale des élèves, qui indiquera quels établissements peuvent bénéficier du petit déjeuner gratuit.

"On va pouvoir toucher davantage d'écoles rurales ou 'orphelines'", c'est- à-dire privées des moyens de l'éducation prioritaire, se félicite-t-on au gouvernement. "On veut pouvoir proposer un petit déjeuner tous les jours aux élèves des écoles qui se trouvent dans des poches de pauvreté". Alors que seuls les élèves de CP, CE1 et CM2 pouvaient jusqu'ici en bénéficier, tous les niveaux du primaire seront désormais concernés.

Aux écoles et aux communes de définir les modalités de mise en œuvre : sur le temps scolaire ou périscolaire, avec du personnel territorial ou de l'éducation nationale.

Cette montée en charge est prévue tout au long du printemps afin d'avoir "le maximum d'écoles engagées en septembre prochain".

Le gouvernement souhaite aussi "impliquer fortement dans ce dispositif les parents d'élèves, qui ont fatalement été un peu éloignés de l'école avec la crise du Covid".



(Avec AFP)