Santé : le monde hospitalier bat le pavé sur l’ensemble du territoire

14 novembre 2019 à 13h32 par Benoit Hanrot

VIBRATION
Jeudi de grève nationale dans le monde hospitalier
Crédit : Wikimedia Commons

Journée noire dans certains hôpitaux, brassards noirs dans d'autres en signe de soutien et rassemblements spontanés. Les formes sont diverses mais le message est le même : le monde hospitalier souffre et veut le faire savoir au gouvernement ce jeudi.

En Centre-Val de Loire, plusieurs services sont venus grossir la manifestation parisienne. Des membres du personnel des hôpitaux d’Orléans, Bourges et de Vierzon ont pris la route, direction la capitale ce matin. D’autres comme ceux de Tours ont décidé de se rassembler à 15h comme le Samu, la néonatalogie du CHRU ou encore les urgences pédiatriques de l’hôpital Clocheville. Des étudiants de médecine doivent également garnir les rangs des grévistes.

Dans l’Indre, le collectif Cpasdemainlaveille a profité de cette journée de mobilisation nationale pour l’hôpital public, pour se faire remarquer. Il a organisé un banquet des assassins des hôpitaux publics et de la maternité du Blanc et appelé le public à venir partager un repas le midi dans son local. Certains rappellent que six accouchements ont eu lieu dans le département de l’Indre hors de la maternité puisque les femmes enceintes doivent désormais faire une heure de voiture pour donner la vie. Le dernier en date a eu lieu le 8 novembre, un accouchement aux services des urgences.

En Bourgogne, plusieurs services sont en grève aujourd’hui. Dans l’Yonne, la mobilisation se concentre à Auxerre et Sens. Certains grévistes ont rejoint, eux aussi, la mobilisation organisée à Paris, d’autres le rassemblement prévu à 14h30 devant l’Agence régionale de Santé à Dijon. A Sens, une partie du personnel de l’hôpital s’est regroupée devant l’entrée de l’établissement à 14h.

Dans la Sarthe, les médecins manceaux ont rejoint le mouvement national pour dénoncer les restrictions budgétaires et les conditions de travail difficiles des personnels soignants et médicaux. Deux rassemblements spontané et non syndicalisé se sont déroulés à 9h et 14h dans le hall de l’établissement.

De son côté, Agnès Buzyn a promis un plan de soutien mais la ministre de la Santé a déjà échoué par deux fois à sortir du conflit. Ni la prime mensuelle de 100 euros versée depuis juillet, ni les 750 millions d’euros sur trois ans alloués aux urgences n’ont permis d’apaiser les tensions.