Papillomavirus : la campagne de vaccination dans les collèges va commencer

3 octobre 2023 à 11h00 par Guillaume Pivert

Photo d'illustration
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Crédit : Pixabay

La campagne de vaccination contre le papillomavirus va commencer dans les prochains jours dans les collèges. Une campagne destinée aux élèves de 5e, sur la base du volontariat et avec l’accord des deux parents

Emmanuel Macron avait annoncé en début d’année généralisation de la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) pour tous les élèves de 5e volontaires. Ce sera possible dans les prochains jours.

 

Les papillomavirus peuvent affecter la peau, les muqueuses des hommes et des femmes. Ces virus se transmettent très facilement, « quasi exclusivement par contact sexuel, qu'il y ait ou pas une pénétration et quelle que soit la sexualité », explique Laurent Marié, conseiller médical au sein de la Chambre nationale de santé Bourgogne-Franche-Comté. La plupart, des infections par papillomavirus ne donnent aucune lésion. Une fois sur dix, elles s'éliminent naturellement en une à deux années après la contamination sexuelle.

 

Malheureusement, dans 10% des cas, elles persistent. « On peut évoluer vers des cancers 10 à 15 ans plus tard », dit Laurent Marié. Chez les femmes, les HPV sont responsables de 6000 cas de cancers du col de l’utérus chaque année. Il y a d’autres localisations, les cancers de la vulve, du vagin, de l'oropharynx, de l'anus, du pénis. Dans une grande majorité, les cancers touchent les femmes.

 

La vaccination est ouverte aux filles de 11 à 14 ans depuis 2007 pour les filles, depuis 2021, pour les garçons. « Après on peut avoir des rattrapages jusqu’à 19 ans car le vaccin est efficace dans quasi 100% des cas lorsqu'il est fait avant les premiers rapports sexuels », ajoute Laurent Marié. Pour les hommes ayant des relations homosexuelles, la vaccination peut se faire jusqu’à 26 ans, en prévention.

 

« Le vaccin est utilisé depuis de très nombreuses années, avec un suivi qui ne montre pas de problématiques particulières, le rapport bénéfice risque qui est tout à fait probant », rassure Laurent Marié.

 

Le gouvernement se donne pour objectif de vacciner 80% d’une classe d’âge d’ici à 2030.