Saône-et-Loire : ouverture ce jeudi de l’A79, première autoroute française sans péage

3 novembre 2022 à 12h20 par Guillaume Pivert

Le système existe depuis plusieurs années au Portugal et en Italie.
Le système existe depuis plusieurs années au Portugal et en Italie.
Crédit : Wikicommons

Sur cette ancienne portion de la RCEA, les automobilistes n’auront plus à s’arrêter au péage. Un gain de temps et un geste pour la planète. Explications.

C’est une bonne nouvelle pour les automobilistes. Ce jeudi à minuit, l’autoroute A79 ouvre entre Digoin en Saône et Loire et Montmarault dans l’Allier. Une deux fois deux voies beaucoup plus sécurisée pour les automobilistes que l’ancienne RCEA connue pour être deux fois plus accidentogène que la moyenne sur certaines portions.

 

Un système « fluide et écologique »

 

L’A79 est aussi la première autoroute française payante en flux libre. Il n'y aura plus de péage mais seulement des portiques. « Le plus simple c’est d’avoir un badge télépéage. Pour ceux qui n’en n’ont pas encore et qui vont emprunter régulièrement l’A79, ils pourront bénéficier d’une offre spécifique », explique Pierre Méau, directeur clientèle adjoint APRR, concessionnaire de l’autoroute.

 

Pour les autres, le portique va identifier la plaque d’immatriculation et ils auront 72 heures pour régler sur internet ou payer sur l’une des seize bornes réparties le long de l’autoroute.

 

Pierre Méau avance plus de fluidité pour les conducteurs. « Vous allez rester en vitesse constante en passant sous les portiques, c’est un gain de temps », affirme-t-il. Autre avantage, sur le plan environnemental. « Un poids lourd qui s’arrête au péage puis redémarre, c’est un litre de gasoil, on voit très vite les gains en matière d’économies de carburant et d’émissions de CO2 », selon Pierre Méau.

 

Ce système dit de flux libre est appelé à se généraliser, notamment sur toutes les nouvelles autoroutes, par exemple sur l’A13 entre Paris et Deauville en 2024. « C’est le sens de l’histoire, ce système existe depuis plusieurs années au Portugal, en Italie, en Amérique du Nord. On est sur une technologie éprouvée qui fonctionne très bien », conclut Pierre Méau.