Saône-et-Loire : un élevage de chèvres visé par une plainte de l’association de défense des animaux L214 (VIDEO)
Publié : 27 octobre 2022 à 14h42 par Guillaume Pivert
L’association dénonce « les conditions de vie misérables des animaux » de l'entreprise Chevenet située à Saint-Maurice-de-Satonnay.
L214 a annoncé jeudi le dépôt d'une plainte pour mauvais traitements et pratiques commerciales trompeuses après des témoignages de lanceurs d'alerte sur un élevage de 2.000 chèvres en Saône-et-Loire, "leader européen" de fromages de chèvre fermiers.
L’association dénonce « les conditions de vie misérables des animaux » mais également la communication « mensongère » de l'entreprise Chevenet, à Saint-Maurice-de-Satonnay (Saône-et-Loire).
« Mon objectif est de laisser les troupeaux s'organiser comme ils le seraient dans la nature », écrit le dirigeant, Thierry Chevenet, sur le site internet de l'entreprise. L214 dénonce en revanche un élevage intensif où 2.000 chèvres sont enfermées avec pour seul accès à l'extérieur une cour bétonnée. « Il n'y a pas d'animaux au pâturage. Plusieurs dizaines de chevreaux meurent chaque jour après une longue agonie pour certains », affirme l'association, épaulée par une vidéo décrite par l'actrice Isabelle Adjani.
« Les morts sont entassés à l'extérieur avec d'autres cadavres en décomposition avancée et des ossements », affirme L214, citant des témoignages de deux salariés lanceurs d'alerte, sous couvert d'anonymat.
L214 a également interpellé les services vétérinaires et la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) de la préfecture de Saône-et-Loire. Dans un communiqué, l'entreprise Chevenet dénonce une « manipulation des images obtenues à travers des montages et une mise en scène qui ne reflète pas la réalité ».
Elle assure faire tout son possible pour « protéger la vie des chevreaux » lors des canicules intenses comme celle de l'été dernier, période durant laquelle ont été tournées les images diffusées par L214. « Malheureusement, et malgré tous nos efforts », ces canicules « peuvent être fatales pour les animaux, comme pour les hommes », ajoute l'entreprise.
A la suite du dépôt de plainte de L214, les enseignes Carrefour et Monoprix ont annoncé qu'elles suspendaient les approvisionnements des produits concernés. Carrefour a également lancé une procédure de retrait des produits de ses rayons ainsi qu'une enquête interne, selon L214.
Avec AFP