Surexposition des enfants aux écrans : la députée loirétaine Caroline Janvier lance une consultation
Publié : 6 janvier 2022 à 8h00 par Étienne Escuer
Dans le cadre d’une proposition de loi, la députée LREM du Loiret Caroline Janvier lance une grande consultation sur la surexposition des enfants aux écrans.
La surexposition des enfants aux écrans est-elle le « mal du siècle » ? C’est la crainte de la députée LREM du Loiret Caroline Janvier, à l’origine il y a quelques semaines d’une tribune dans le journal Le Monde (cosignée par de nombreux députés de la majorité présidentielle, Benoît Hamon, Nicolas Sirkis ou encore Gaspard Koenig). Selon l’élue, un tiers des enfants de 0 à 3 ans prend par exemple ses repas devant un écran, alors qu’il ne faudrait pas du tout d’écran avant cet âge.
Quels sont concrètement les effets d’une surexposition précoce aux écrans ? « Une étude de 2020 montre par exemple qu’on multiplie par trois le risque de troubles du langage, avec moins de vocabulaire », explique Caroline Janvier. « On a aussi des effets sur la qualité et la quantité de sommeil, et l’alimentation avec un risque d’obésité. »
Renforcer la prévention et la sensibilisation
Pour la députée LREM, l’Etat doit donc mettre en place une politique de santé publique, comme il le fait pour l’alcool ou le tabac. Mais il n’est pas question d’interdiction par l’Etat, Caroline Janvier compte déposer une proposition de loi qui viserait plutôt « à sensibiliser les parents et former les professionnels (assistantes maternelles, enseignants, etc.), mais aussi réguler l’usage des écrans dans les lieux qui accueillent des enfants ». Des sites internet verraient également le jour pour informer tous les parents sur le sujet. « C’est une question d’égalité des chances », poursuit l’élue loirétaine.
Pas question toutefois pour Caroline Janvier de déposer sa proposition de loi sans concertation. Elle lance ainsi jusqu’au 4 février une grande consultation sur le site purpoz.com. Chacun est libre de donner un avis sur le sujet, de combler d’éventuels manquements dans le texte ou de faire part de ses réserves. Début janvier, 300 réponses ont déjà été reçues. « Il y a par exemple des gens qui me disent que c’est bien de parler de l’exposition aux écrans, mais qu’il faudrait aussi traiter des contenus, de l’addiction aux réseaux sociaux, du harcèlement, de l’accès à la pornographie », confie la députée LREM, qui participe aussi régulièrement à des débats sur la chaine Twitch de Purpoz.