Tours : à l’hôpital Clocheville, les urgences pédiatriques font face à l’épidémie de bronchiolite

L’épidémie de bronchiolite est arrivée en avance en France. Alors qu’un pic épidémique est habituellement observé aux alentours de la mi-décembre en Centre-Val de Loire par exemple, la propagation de cette maladie respiratoire a été constatée 5 à 10 semaines en avance dans certains territoires. C’est ce que souligne le Docteur Yves Marot, chef des urgences pédiatriques à l’hôpital Clocheville de Tours.

Comme bon nombre d’autres services de l’Hexagone, le sien est lui aussi confronté à une forte hausse des prises en charge et hospitalisations pour des cas de bronchiolites. Sur le week-end de la Toussaint, par exemple, 8 à 9 hospitalisations ont été enregistrées par jour, ainsi qu’une réanimation quotidienne.

"On est sur une activité qui correspond d’habitude à début décembre"

Preuve des difficultés rencontrées : l’unité saisonnière pour prendre en charge notamment les enfants atteints de bronchiolite, d’habitude ouverte au 1^er décembre, l’est déjà en partie en ce moment.

Comment expliquer cette forte propagation de l’épidémie ? C’est notamment dû à une baisse de l’immunisation des enfants, à la suite des confinements de 2020 et 2021. Sans possibilité de sortir de chez soi, le virus a donc très peu circulé. A la levée des restrictions sanitaires, il a de nouveau repris à partir des mois de mai et juin, avant une forte progression ces dernières semaines.

Face au virus, les bébés de moins de 2 mois sont les plus fragiles. Le Docteur Yves Marot revient sur les symptômes de la bronchiolite qui peuvent alerter les parents : des difficultés à respirer et à boire.

Il revient aussi sur la maladie et sa prise en charge.

Toutefois, seuls les cas les plus graves finissent à l’hôpital, la majeure partie du temps la maladie se soigne facilement et les enfants peuvent rester à domicile, rassure le chef des urgences pédiatriques de l'hôpital Clocheville.

En cas de doute, la première chose à faire est de consulter son médecin ou pédiatre traitant. Si les difficultés à respirer de l’enfant sont vraiment prononcées, il faut alors dans ce cas se rendre aux urgences et/ou contacter le 15.