Une Orléanaise raconte dans un livre son combat contre la dermatillomanie
14 janvier 2022 à 11h59 par Guillaume Pivert
Camille Montaz est parvenue à surmonter son trouble anxieux qui l’a conduit à s’abimer la peau pendant une quinzaine d’années. Elle en a fait un livre, sorti l’été dernier.
Cette Orléanaise de 31 ans, s’est battue pendant de longues années contre la dermatillomanie. « Un trouble anxieux par lequel on va sans cesse, gratter, percer, triturer les irrégularités que l’on a sur la peau ou accentuer ses imperfections », explique la jeune femme.
Pour elle, le trouble s’est manifesté au début de l’adolescence, suite à l’arrivée de l’acné. « J’ai commencé à développer des obsessions autour des imperfections de mon visage », avance cette chargée de communication freelance. Le trouble peut aussi concerner toutes les zones du corps. « Ça pouvait prendre des heures, on ne se rend pas compte de ce qu’on fait, on est complétement déconnecté », explique Camille Montaz.
La jeune femme « culpabilise et s’angoisse » après avoir cédé à une pulsion et choisit de cacher son trouble en se maquillant. Elle s’isole, également.
Camille Montaz entame sa guérison après ses 20 ans. « J’ai d’abord essayé un psychiatre, suivi des thérapies comportementales et cognitives » puis elle a découvert des groupes de soutien en anglais. « On s’est entraidé avec d’autres filles », se rappelle-t-elle. « Le fait d’assumer, d’en parler, ça m’a enlevé un poids, créer un blog, une page Instagram ça m’a beaucoup aidée aussi ». L’été dernier, la jeune femme a sorti un livre, Mon histoire avec la dermatillomanie, s’en sortir c’est peaussible. Un livre témoignage mais aussi dans lequel on trouve des exercices, des fiches sur comment se relaxer, prendre soin de ses cicatrices par exemple.
Si Camille Montaz semble en avoir fini avec la dermatillomanie, elle sait malgré tout qu’elle doit être vigilante au cas où son trouble ressurgisse.
Le livre est disponible sur le blog Peaussible.