Allier : Xavier de Soultrait s’élance sur une 12e Paris-Dakar !

5 janvier 2024 à 11h00 par Guillaume Pivert

Xavier de Soultrait
Xavier de Soultrait
Crédit : Wikipedia

Le rallye raid débute ce vendredi 5 janvier. C’est en buggy et dans l’écurie Sébastien Loeb Racing, que Xavier de Soultrait, 35 ans, va concourir sur les pistes d’Arabie Saoudite.

Vibration : qu’est-ce qui vous plaît tant dans le Paris-Dakar ?

 

Xavier de Soultrait : C'est l'aventure et la variation d'émotion, il se passe des choses incroyables toujours, c'est très dur, on va quand même dans le désert, il faut y aller pour le vivre.

 

V : pourquoi avoir arrêté la moto au profit du Buggy ?

 

XDS : La moto c'était fabuleux, génial, j'ai joué aux avant-postes pendant quelques années et même été en position de gagner la course. Maintenant il y a aussi des graves blessures (abandon en 2021 suite à une chute, ndlr). Après tous ces Dakars et tout ce qui s'est passé, j'étais très content et soulagé d'arrêter le Dakar en moto.

 

Le Buggy, c’est Polaris qui l’a inventé c’est à mi-chemin entre une voiture et un quad. C'est carrossé, on est à 2, c'est très efficace, le rapport poids puissance est super sympa, c'est un jouet, c'est vraiment extra.

 

On n'a pas de fenêtre sur les côtés, on a un petit pare-brise, on est au ras du capot, ça se conduit un peu comme une moto finalement, les trajectoires, l'anticipation, le rythme dans les dunes, il y a plein de similitudes et c'est un moyen de s'épanouir vraiment et d'attaquer. On est attaché, on n'a pas d'airbag mais on a des extincteurs, des casques, au niveau protection c’est quand même super sûr.

 

V : vus aviez fini par avoir peur de courir en moto ?

 

XDS : La moto pour jouer devant il faut vraiment être sur le fil et prendre beaucoup de risques, d'engagement, et parmi les 15 favoris à potentiellement pouvoir gagner la course, il y en a toujours la moitié qui ne finit pas parce qu'il s'est fait mal et parfois très mal. Au fur et à mesure c'était devenu une épée de Damoclès.

 

V : Comment vous êtes-vous préparé pour ce 12e Paris-Dakar ?

 

XDS : On a fait des essais aux Etats-Unis puisque la marque pour laquelle on roule c'est Polaris, est dans le Minnesota. On a été faire des essais et du développement avec eux là-bas et maintenant que la voiture est terminée, on est retourné dans leur base d'essais en Arizona pour fignoler. On a aussi fait le Polaris Camp au Maroc, avec une centaine de Français. On a parcouru presque 2000 km dans le désert et ça c'était un bon moyen de prendre un peu de kilomètres et d'avancer.

 

V : Quelles sont vos ambitions sur ce rallye-raid ?

 

XDS : Être sur le podium, ce serait fabuleux, mais on prévoit beaucoup de choses et il s’en passe souvent mille autres. On ne va pas mettre le rythme maximum pour justement essayer d'éviter le petit imprévu qui pourrait nous retarder, tous ces petits détails qu'on n'a pas pu anticiper. Il suffit qu'un caillou pousse un peu un flexible de frein par exemple contre le pot d'échappement… Sur la piste si jamais on a un gros problème, on est obligé soit de réparer nous-mêmes et là ça peut durer… Ou alors, on attend notre camion qui est en fin de peloton. Il faut patienter plusieurs heures mais grâce à ces MacGyver chevronnés, on arrive à réparer et à repartir.

 

NDLR:  Xavier de Soultrait et son copilote Maxime Bonnet ont remporté ce vendredi  le prologue du Dakar dans la catégorie SSV.

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