Année record pour le Bioparc de Doué-en-Anjou

10 janvier 2023 à 6h00 par Hugo Harnois

Don record pour le Bioparc de Doué-en-Anjou
Don record pour le Bioparc de Doué-en-Anjou
Crédit : Compte Facebook Bioparc de Doué-en-Anjou

Un don record pour la protection de la nature et une fréquentation qui a bondi de 10% en un an. 2022 a été une très bonne année pour le Bioparc de Doué-en-Anjou, dans le Maine-et-Loire.

Créée il y a une dizaine d’années, la fondation Bioparc Conservation reverse très régulièrement les dons reçus par des visiteurs ou encore des entreprises. En 2022, pas moins de 500.000 euros ont été récoltés. Cette somme est destinée à une trentaine d’ONG réparties dans le monde entier, que le parc soutient et suit depuis plus de 20 ans. « La situation économique fait que ces ONG ont été moins soutenues en 2022. Donc pour nous, c’était important de pouvoir les aider. De plus, ces ONG sont en relation, pour la plupart, avec des animaux qu’on présente ici au Bioparc », explique le président de la fondation Bioparc Conservation, Pierre Gay.

 

À quoi vont servir ces dons ?

Concrètement, cet argent va, entre autres, permettre d’acheter du foin pour les zèbres de Grévy, comme le détaille Pierre Gay : « il y a une sécheresse terrible en Afrique de l’Est depuis deux ans, donc on envoie plusieurs fois dans l’année de l’argent pour acheter du foin pour ces zèbres, une espèce extrêmement rare qui a failli disparaitre il y a une dizaine d’années ». Et parmi les autres dons concernés, il y a aussi la sauvegarde des ours à lunettes et des condors au Pérou, des lémuriens très rares de Madgascar, ou des vautours de Bulgarie.

Par ailleurs existent également des actions à très long terme, comme la reforestation, ou les microcrédits à destination des communautés en contact avec les animaux. « Il y a un panel d’actions qui sont toujours liées à l’éducation. Car il faut des réunions et des actions en amont auprès des populations C’est le plus compliqué, l’éducation, il y a des pays pas faciles où l’agro-industrie est très puissante. Il faut donc des interlocuteurs sur place, des gens intègres et compétents qui nous permettent d’avancer. C’est essentiel car c’est épuisant de se battre pour sauver un animal ou une forêt si vous n’avez pas sur place une personne, une équipe sur qui on peut compter », précise le président.

 

Les raisons de la générosité

Pour en revenir à cette fameuse somme de 500.000 euros, Pierre Gay tente de comprendre pourquoi les gens ont donné autant l’an passé : « ça tient, à mon avis, au fait qu’on a fêté l’an dernier les 60 ans du parc. À cette occasion, on a pu organiser des événements, éditer deux livres, dont une BD. On s’est rendu compte qu’il y avait une belle motivation des visiteurs, des partenaires, des confrères, parfois étrangers, mais aussi des entreprises partenaires ». 

Autre paramètre : une fréquentation record en 2022. Pierre Gay assure que son équipe a fait « comme la plupart des parcs de loisirs français, une très bonne année, avec une augmentation de 10%, en passant de 245.000 à 274.000 visiteurs. C’est la plus grosse année, on n’a jamais fait autant d’entrées ».

Enfin, il n’y pas de projets d’ampleur à prévoir en 2023, si ce n’est davantage d’aménagement pour le confort des animaux et des visiteurs. Aujourd’hui, le président reconnait avoir « la chance d’être dans une entreprise familiale, créée par mon père, dirigée par mon fils, avec des vraies valeurs. Pendant très longtemps, j’ai eu l’impression de me battre un peu tout seul, et on a senti, à l’occasion de ces 60 ans, qu’on avait une vraie communauté autour de nous, des gens qui aiment bien ce qu’on fait et prennent plaisir à visiter le parc. »