Désertification médicale : Orléans a désormais son CHU

12 octobre 2023 à 12h20 par Alicia Méchin

Désertification médicale : Orléans a désormais son CHU
Le CHR d'Orléans devient CHU
Crédit : Rédaction

Ce jeudi 12 octobre 2023 a eu lieu la signature de la convention-cadre constitutive du Centre Hospitalo-Universitaire d’Orléans, le CHU. Une signature historique, et une avancée majeure dans la lutte contre la désertification médicale.

C’est la fin d’un projet qui aura mis 20 ans à aboutir ! La première pierre de ce dossier colossal, a été posée par la construction du Nouvel Hôpital d’Orléans, le NHO ou CHRO, qui a ouvert ses portes en 2015. Puis il aura fallu attendre le début d’année 2022 et les annonces de Jean Castex, alors Premier ministre, pour que le projet de CHU se concrétise.

Ce jeudi, nouvelle étape, avec la signature « symbolique » actant ce changement de statut. Elle s’est faite en présence de la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, et de la ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo.

 

200 médecins par an

 

La route est encore longue, mais on est sur la bonne voie. La création d’un CHU implique notamment des recrutements à venir de professeurs de l’université, praticiens hospitaliers (PUPH). « Plusieurs sont déjà arrivés, précise le maire d’Orléans, Serge Grouard. Il va y en avoir d’autres cette année. L’objectif c’est réunir le triptyque santé-formation-recherche, avec la montée en puissance de l’actuelle faculté de médecine d’Orléans, avec celle de Tours ».

« On avait déjà mis 7 PUPH à Orléans, un maitre de conférences. On a un objectif de 25 nouveaux postes rien qu’en HU en 2025 », ajoute Sylvie Retailleau. Depuis qu’on a enlevé le numerus clausus, et passé au numerus apertus, on est à une augmentation de 15% à peu près des effectifs au niveau étudiants en médecine ».

À terme, l’objectif est de former 200 médecins par an à Orléans, et 500 au total avec l’hôpital et l’université de Tours. Des futurs médecins qui, on le souhaite, resteront dans la région. « Ce qui nous manque énormément dramatiquement, poursuit le maire, c’est des jeunes qui soient formés ici, pour ensuite, une partie d’entre eux, restés ici. On est obligés de se battre tous les jours pour aller chercher des médecins à l’extérieur. »

La région Centre-Val de Loire est aujourd’hui l’une des plus sinistrées en termes de densification médicale. Certains départements, comme l’Eure-et-Loir, l’Indre ou le Cher, sont parmi les plus touchés. On estime à 500 000 le nombre d’habitants de la région Centre sans médecin traitant, et 20% de la population de 16 ans et plus n’aurait pas de médecin traitant dans le Loiret.