Don d’ovocytes : un couple de Loirétains lance un appel aux donneuses volontaires
Publié : 8 décembre 2021 à 8h20 par Alicia Méchin
Deux Loirétains, Audrey et Tony, sont en attente de don d’ovocytes, dans l’espoir de fonder une famille. Mais comme une centaine de couples dans la région, ils sont sur liste d’attente. Ils recherchent alors des donneuses volontaires, pour alimenter la banque de dons, et voir ainsi leur délai d’attente réduit.
Des milliers de couples en France sont engagés dans ce parcours du combattant. Dès le lancement des démarches, il faut en effet attendre 2 ans, voire 3 ans maintenant à cause du retard accumulé pendant la crise sanitaire, pour espérer recevoir un don d’ovocytes.
C’est la situation dans laquelle se trouvent Audrey et Tony, un couple de Loirétains, engagé dans un parcours de PMA. « À l’âge de 28 ans, on m’a diagnostiqué un lymphome d’Hodgkin, les médecins nous ont tout de suite dit que la chimio allait probablement déclencher une ménopause précoce », nous explique Audrey.
Le protocole veut alors qu’un prélèvement d’ovocytes soit fait avant le traitement, de manière à conserver les ovocytes pour pouvoir, par la suite, avoir un enfant naturellement. Mais dans le cas d’Audrey, une erreur médicale n’a pas permis au prélèvement de fonctionner.
Un appel au don
Le couple s’est donc inscrit auprès du CECOS de Tours, pour espérer recevoir un don d’ovocyte. Un délai d’attente de 3 ans leur est signalé, mais ils ont la possibilité de voir ce délai réduit, s’ils trouvent des donneuses. Ces dernières viendront alimenter, anonymement, la banque de dons. De quoi faire réduire la liste d’attente…
En France, le don d’ovocytes est gratuit. La donneuse voit tous ses frais pris en charge par la sécurité sociale. Par contre, elle n’est pas rémunérée pour le don qu’elle va faire. « En Espagne, et dans tous les autres pays quasiment, le don est rémunéré. Donc il y a beaucoup plus de donneuses, nous précise Audrey. Et il n’y a pas de délai d’attente. Par contre, c’est payant pour les couples, entre 6 et 8000 euros en fonction des pays ».
Pour être donneuse, il faut être âgée de plus de 18 ans, et de moins de 38 ans. Concernant le processus, « entre les examens médicaux, le premier et le dernier rendez-vous, il faut compter 2 mois », selon Audrey.
Les intéressées sont invitées à contacter le CECOS de Tours, et dire qu’elle souhaite parrainer Audrey Petit. Mais cela ne veut pas dire que le don ira à Audrey et son conjoint. Chaque don est anonyme, et ira à un couple qui correspond physiquement à la donneuse et au groupe sanguin. Plus globalement, c’est un appel au don pour tous les couples qui sont sur liste d’attente.