Envoyer vos aliments moisis pour faire avancer la science, ça vous tente ?

5 avril 2023 à 15h37 par A. L.

Envoyer vos aliments moisis pour faire avancer la science, ça vous tente ?
Photo d'illustration
Crédit : Pixabay

L'Université de Bretagne Occidentale, à Brest, a lancé un projet original auquel tout le monde peut participer : une collecte de moisissures alimentaires pour faire avancer la science.

Retrouver un vieux légume moisi au fond du frigo, cette situation ragoûtante nous est toute arrivée au moins une fois n'est-ce pas ? Et si on a tout de suite tendance à jeter l'aliment moisi à la poubelle, le nouveau projet scientifique mené par des chercheurs de l’Université de Bretagne Occidentale pourrait nous faire agir autrement. Baptisé Mynion, ce programme participatif invite les particuliers à envoyer leurs aliments moisis dans un kit de prélèvement afin que les scientifiques puisses recueillir une collection de moisissures.

 

"On accepte toutes les moisissures"

 

Financé par l’Agence nationale de recherche, ce projet, basé à Brest, a pour but de "combler le déficit de connaissances scientifiques sur les moisissures", selon Monika Coton, enseignante-chercheuse au Laboratoire universitaire de biodiversité et d’écologie microbienne, qui pilote le projet. Mais ce n'est pas tout. Mynion espère ainsi lutter contre le gaspillage alimentaire en s'interressant de plus près à la dangerosité, ou non, des champignons sur les aliments.

Pour participer à cette expérience scientifique, rien de plus simple : inscrivez-vous au projet juste ici et remplissez le questionnaire afin de recevoir un kit de prélèvement de moisissure alimentaire que vous pourrez ensuite leur retourner. "On accepte toutes les moisissures. Que ce soit sur des fruits, des produits laitiers, des produits de boulangerie, de la confiture ou sur du saucisson sec", explique à Kimberley Giradon, du Laboratoire d’économie et de gestion de l’Ouest chargé de la collecte à 20 Minutes. Les scientifiques espèrent ainsi constituer une "collection des moisissures alimentaires présentes dans les foyers" sur 500 aliments différents d'ici la fin de l'année.