Essonne : l'autoroute A6 toujours bloquée par les agriculteurs

1er février 2024 à 12h34 par Jérémy Desmoulins

Un tracteur bloqué sur l'A6 à Chilly-Mazarin, dans l'Essonne
Un tracteur bloqué sur l'A6 à Chilly-Mazarin, dans l'Essonne
Crédit : Jérémy Desmoulins

Après être restés plusieurs jours à Villabé, les agriculteurs ont repris la route vers Paris, avant de se faire arrêter par les blindés de la gendarmerie nationale. Depuis plus de 24 heures, ils manifestent pacifiquement, à Chilly-Mazarin, sur l'autoroute A6, bloquée entre Savigny-sur-Orge et Wissous.

Mercredi 31 janvier, Vibration s'est rendue au plus près des agriculteurs sur le point de blocage de l'autoroute A6 à Chilly-Mazarin. Avant cela, nous avons tenté de nous rendre, plus au sud, à Janvry, sur l'A10, où le périmètre était bloqué par la gendarmerie. Ensuite, à Rungis, là aussi, la situation se tendait, et il était totalement impossible, pour les journalistes comme les agriculteurs, de pénétrer dans le marché international.

À 18H, les agriculteurs nous accueillent dans une étonnante décontraction, qui dénote, au vu de notre périple. 
Des dizaines de tracteurs sont stationnés, à côté de la bretelle de sortie Chilly-Mazarin. Au loin, on peut apercevoir les véhicules blindés de la gendarmerie nationale. Les militaires, eux aussi décontractés, discutent régulièrement avec les agriculteurs. 

 

  

Franck, agriculteur de Seine-et-Marne nous explique pourquoi il a choisit de manifester
Gabin, jeune agriculeur de Seine-et-Marne au micro de Vibration
Theo, agriculteur de Seine-et-Marne

Les agriculteurs ont tenté de passer le barrage de gendarmerie

Aux alentours de 19H30, les agriculteurs sont remontés dans leurs tracteurs, pour se faire voir et entendre, notamment en klaxonnant. Ça, c'était l'intention de base. Mais rien ne s'est passé comme prévu. Ils ont commencé à rouler et à se rapprocher des véhicules blindés. Les forces de l'ordre n'ont pas reculé et les tracteurs n'ont pas réussi la percée tant attendue. Les agriculteurs sont restés respectueux des militaires et n'ont pas tenté de passer par la force. Thierry, représentant FNSEA, a pris la parole à 20H, pour revenir sur les annonces du Premier ministre, Gabriel Attal. Celles-ci qui n'ont pas convaincu les agriculteurs.

 

Je lis sur vos visages le désespoir de ceux qui ne se nourrissent plus de beaux discours...
Monsieur Attal, les agriculteurs n'attendent pas des discours de plusieurs heures... À compter de maintenant, nous allons faire monter la pression... Vous entendrez les klaxons de nos agriculteurs jusqu'à Matignon, et ceux des automobilistes qui nous soutiennent...
Une autre étape de notre mouvement doit s'organiser. 

Thierry, représentant FNSEA

 

Après plusieurs minutes de face-à-face, cordiales avec les forces de l'ordre, les tracteurs ont reculé pour reprendre leur place originale. Les agriculteurs ont passé la nuit à Chilly-Mazarin et sont toujours présents ce jeudi 1er février.

Thierry représent FNSEA nous parle de la suite du mouvement