Indre : les auto-écoles face à la hausse des prix du carburant
28 janvier 2022 à 10h45 par Théo Palud
Alors qu’une nouvelle aide aux Français pour faire le plein a été annoncée mardi par le gouvernement, les professionnels de la conduite demandent eux aussi un coup de pouce pour faire face à la flambée des prix du carburant. Exemple du côté de Châteauroux.
"On se sert la ceinture au maximum"… Boris Graboswki ne cache pas les difficultés que rencontrent les auto-écoles depuis plusieurs mois. À la tête de l’école de conduite A2G à Châteauroux, il est directement impacté par la hausse des prix de l’essence et du gazole, qui ont atteint de nouveaux records la semaine dernière, d’après les chiffres officiels publiés lundi : plus d’1,60€ le litre de gazole et 1,68€ le litre de sans plomb 95.
"Le prix on ne le regarde même plus, on le voit sur le bilan comptable", soupire le castelroussin, également représentant départemental du syndicat des professionnels de l’automobile Mobilians (ex-Conseil National des Professions Automobiles) dans l’Indre. "On fait un plein tous les 4 jours pour une voiture, donc environ 70/75 euros. L’an dernier le plein était aux alentours de 62/63 euros donc 15 euros de plus par plein tous les 4 jours, ça va très vite".
Boris Grabowski revient sur ces dépenses supplémentaires engendrées.
Outre une part plus importante du porte-monnaie consacrée au plein, les auto-écoles pâtissent toujours des dépenses liées aux mesures sanitaires, entre gel hydroalcoolique, housses de siège, visières en plus du masque… "On s’est plié à tout ça pour un coût important", souligne-t-il.
Autre conséquence en ligne de mire de cette hausse des prix du carburant : l’augmentation des tarifs de leçons de conduite. "Si la hausse persiste, aucun établissement ne pourra y échapper", s’inquiète Boris Grabowski, au risque "de mettre la clé sous la porte". Une augmentation des tarifs que veut éviter à tout prix le gérant d’A2G, pour "ne pas infliger ça en plus" à ses élèves. Précisions.
En attendant, les auto-écoles demandent de l’aide au gouvernement pour faire le plein à la pompe : "ça fait 15 ans qu’on se bat pour avoir une aide sur le carburant pour les écoles de conduite", conclut Boris.