Infertilité : « Pour les hommes, c’est la honte »

12 février 2024 à 6h00 par Hugo Harnois

Un homme et un test de grossesse
Un homme et un test de grossesse
Crédit : Pixabay - Libre de droit

C’est un thème qui revient assez régulièrement dans l’actualité : l’infertilité. Un sujet dont s’est emparé le metteur en scène Olivier Guéry, et pour lequel il a écrit « La FIV du samedi soir ». Le spectacle est à voir aux Folies Angevines cette semaine.

Il s’agirait du « tabou du siècle », comme l’a assuré Emmanuel Macron lors d’une récente intervention : l’infertilité. D’après les chiffres d’un rapport remis au gouvernement en février 2022, environ un couple sur quatre désirant avoir des enfants n’arrive pas à en avoir après avoir essayé au moins 12 mois.

 

"L’infertilité n’est pas une maladie"

Pourquoi il parait plus difficile aujourd’hui d’enfanter ? Le metteur en scène Olivier Guéry a sa petite idée sur la question, lui qui présente son spectacle « La FIV du samedi soir » aux Folies Angevines cette semaine : « aujourd’hui, on veut d’abord prendre du plaisir, asseoir sa vie professionnelle. Maintenant on veut en faire un peu plus tard, mais parfois, c’est un peu trop tard. Mais l’infertilité n’est pas une maladie, cela est due à tout un tas de facteurs, avec des problèmes personnels comme l’endométriose chez les femmes, ou des spermatozoïdes qui ne sont pas assez vigoureux chez les hommes. »

Il faut dire que l’auteur et comédien sait de quoi il parle, lui qui a connu ce genre de difficultés et qui a eu ses enfants via la PMA. C’est pourquoi, à travers sa nouvelle comédie, Olivier Guéry souhaite « ouvrir le débat » car, malheureusement, « pour les hommes, c’est la honte. On n’ose pas en parler avec ses copains, car tout de suite, il y a ce côté macho qui survient de la part des autres, je l’ai moi-même vécu vis-à-vis de mes amis. On ne parle pas de ce sujet-là, qui reste très tabou. » Le metteur en scène pointe également du doigt la pression sociale liée à ce phénomène, quand l’entourage d’un couple souhaitant avoir un enfant devient un peu trop insistant à lui demander pourquoi « le bébé ne pointe pas le bout de son nez. Le poids sociétal est hyper important et prégnant sur ce sujet. »

 

Une comédie pour ouvrir le débat

Sa création « La FIV du samedi soir » prend forme à travers une comédie jouée par deux personnages qui évoquent ensemble la fécondation. La pièce explique également le fonctionnement des appareils génitaux, masculin et féminin, et revient sur la fécondation in vitro. Si son œuvre revient sur le thème de l’infertilité, « on n’entre pas avec nos gros sabots sur ce thème, on y va tout doucement par l’intermédiaire d’un personnage qui révèle petit à petit ce problème », précise Olivier Guéry.

 

« La FIV du samedi soir » est à voir ces mardi 13 et mercredi 14 février aux Folies Angevines. Le prix est de 15 euros, 10 euros en tarif réduit. Plus d'informations à retrouver sur le site de la compagnie théâtrale Côté Cour