Sandrine Martinet, judokate et médaillée paralympique, dit au revoir à Orléans

27 octobre 2022 à 18h00 par Hugo Harnois

Sandrine Martinet
Sandrine Martinet
Crédit : Hugo Harnois

Sandrine Martinet, judokate et championne paralympique, quitte l’US Orléans Loiret Judo Jujitsu, après sept années passées au sein du club.

Elle n’a qu’un objectif en tête : remporter la médaille d’or aux prochains Jeux de Paris 2024. À bientôt 40 ans, Sandrine Martinet va donc se lancer dans sa sixième et très certainement dernière édition des Jeux Paralympiques en intégrant le club du PSG pour assurer sa préparation.

 

"Sensibiliser les enfants au para judo"

Mais avant cela, l’habitante de Mâcon, en Saône-et-Loire, a participé à un entraînement spécial avec des jeunes ce jeudi 27 octobre au dojo d’Orléans, où une centaine de judokas ont participé. L’objectif était « de dire au revoir à ce club dans lequel j’ai passé sept belles années. Mais aussi sensibiliser les enfants au para judo et les mettre en situation de handicap visuel. Et surtout leur transmettre quelque chose sur les valeurs que ça peut véhiculer par rapport au fait de guider quelqu’un », explique Sandrine Martinet.

Désormais, la quadruple médaillée paralympique a les yeux rivés vers 2024. Et alors qu’elle avait prévu d’arrêter sa carrière après Tokyo en 2020, l’athlète a décidé de poursuivre encore un peu plus l’aventure : « j’ai encore un petit peu en travers de la gorge la finale à Tokyo et les conditions dans lesquelles ça s’est passé. L’arbitrage fait partie du sport et il faut l’accepter. Mais c’est une vraie source de motivation, je ne peux pas rester sur cet échec même si c’est une très belle médaille d’argent. »

 

"C’est très dur à mon âge de relancer la machine"

Au-delà de Tokyo, Sandrine Martinet assure aussi que s’entraîner à Paris est la décision parfaite d’un point de vue pratique : « on me donne de très bonnes conditions pour m’entrainer, je peux sereinement lâcher mon métier de kiné. C’est beaucoup plus simple de tout centraliser sur Paris d’un point de vue logistique, j’ai plus de temps avec ma famille, c’est vraiment ça qui m’a motivée à quitter le club. »

Ayant bientôt atteint les 40 ans, l’Orléanaise a bien conscience que ça ne va pas être facile : « c’est très dur à mon âge de relancer la machine, le niveau est de plus en plus performant, mais c’est à la fois hyper motivant. » Participer aux Jeux de Paris a enfin une vraie signification sentimentale pour l’Orléanaise : « j’ai aussi envie que ma fille puisse venir participer aux Jeux, comme elle n’a pas pu venir à Tokyo. Ici en France en plus, ça va être monstrueux. »