Législatives 2024 : en 2022, les électeurs de gauche et macronistes avaient-ils fait barrage au RN ?

Publié : 3 juillet 2024 à 9h40 par Étienne Escuer

Un bureau de vote.
Image d'illustration. Un bureau de vote.
Crédit : Rédaction - Alicia Méchin

Le front républicain face au Rassemblement National fonctionnera-t-il au second tour des législatives dimanche 7 juillet.

 

De nombreux candidats du Nouveau Front Populaire et d’Ensemble se sont désistés pour le second tour des législatives, dimanche 7 juillet, afin d’éviter une victoire du rassemblement national dans leur circonscription. Au total, sur les plus de 300 triangulaires théoriquement possibles, environ 210 candidats en ballotage défavorables se sont désistés. Le retrait a été quasi-systématique chez le Nouveau Front Populaire, avec plus de 130 désistements pour 6 maintiens, selon un comptage effectué par le journal Le Monde. Un peu plus de 80 retraits pour 16 maintiens ont également été enregistrés dans le camp macronistes.

 

Cependant, si les partis peuvent s’arranger pour éviter une victoire du RN, ce sont les électeurs qui auront le fin mot de l’histoire. Électeurs de gauche et macronistes se déplaceront-ils pour faire barrage au RN ce dimanche ? C’est là que se trouve la clé du scrutin. S’il est difficile de prédire ce qu’il en sera, une étude Harris s’était intéressée au report des voix il y a deux ans. Ce qui ressortait de cette enquête, c’est que le front républicain n’avait pas fonctionné si bien que cela. C’est pour ça que 89 députés RN avaient été élus, là où les sondages misaient plutôt sur 20 à 50 sièges.

 

Lors d’un duel NUPES-RN, les électeurs macronistes s’étaient principalement abstenus, à 48%. 34% avaient voté pour la Nupes, 18% pour le RN. Les chiffres étaient à peu près similaires à gauche : 45% des électeurs de la NUPES s’étaient abstenus en cas de duel Macron-RN, 31% étaient allés voter pour les candidats macronistes, 24% pour le RN. Le contexte était cependant bien différent, le RN n’avait à l’époque aucune chance d’accéder au pouvoir. La situation actuelle pourrait donc inciter un peu plus les électeurs de gauche et macronistes à faire barrage.