Martin Pouret : nouveaux locaux pour une nouvelle vie

11 septembre 2023 à 6h00 par Alicia Méchin

Martin Pouret : nouveaux locaux pour une nouvelle vie
David Matheron a repris la vinaigrerie Martin Pouret en 2019, avec Paul-Olivier Claudepierre.
Crédit : Rédaction

Le vinaigrier Martin Pouret va quitter ses locaux historiques orléanais pour s’installer dans un entrepôt flambant neuf à Boigny-sur-Bionne. Avec ce nouvel outil, l’entreprise loirétaine souhaite s’ouvrir au public.

David Matheron et Paul-Olivier Claudepierre ont repris la vinaigrerie orléanaise en 2019, et ça se passe très bien… à en croire le premier, qui nous a accueillis dans les locaux historiques, rue du Faubourg-Bannier. « Quand on a repris l’entreprise, notre objectif était de réveiller cette belle endormie », nous précise David Matheron.

Nouveaux produits (ketchup, mayonnaise), nouveau design… l’entreprise a enregistré en 2022 un chiffre d’affaires de 4,6 millions, soit une croissance de +130% en trois ans. Et les deux associés ne comptent pas s’arrêter là. Ils visent désormais le marché américain, et prévoient de se déployer plus largement sur les côtes Est ou Ouest, ainsi qu’à la Nouvelle Orléans.  « C’est le plus gros marché des condiments mondiaux, plus de 40% des condiments mondiaux sont consommés aux EU », précise David Matheron.

 

Boigny-sur-Bionne

 

Pour mener à bien ce développement, l’entreprise a besoin d’évoluer dans de nouveaux locaux, pas forcément plus grands, mais plus fonctionnels. Un déménagement est donc prévu à Boigny-sur-Bionne, à 20 minutes d’Orléans, en août 2024. Avec un cycle de production plus structuré et plus efficace, Martin Pouret devrait augmenter sa production.

« Quand on a commencé, on faisait à peu près 600 000 unités, nous explique le PDG. Aujourd’hui, on fait à peu près plus d’1,3 millions d’unité. L’objectif est de redoubler ces 1,3 millions ». S’ajoutera à cela une nouvelle organisation de travail. La vinaigrerie devrait à termes tourner en 2/8 ; doubler la production actuelle donc en double le cycle de présence des effectifs. Des recrutements sont donc au programme, avec une dizaine de postes à pourvoir.

 

Tourisme de savoir-faire

 

Au-delà d’avoir un outil plus fonctionnel, les deux entrepreneurs souhaitent également ajouter une corde à leur arc en ouvrant leur atelier au public. Un parcours de visite de la vinaigrerie est en effet dans les tuyaux. « Ce qu’on veut vraiment c’est que Boigny devienne un vrai emblème de l’ensemble des Orléanais, nous confie David Matheron. L’intérêt qu’on va apporter c’est le tourisme de savoir-faire, avec comme vocation de pouvoir montrer au plus grand nombre notre savoir-faire historique ».

Pour financer la création de cet espace de visite, Martin Pouret entend lancer une campagne de crowdfunding. Elle sera notamment proposée aux Orléanais lors du Festival de Loire (20-24 septembre 2024). Des contreparties seront alors réservées aux participants.