Nevers : les « flying doctors » entrent dans la phase 2
Publié : 2 mai 2024 à 15h22 par Alicia Méchin
Lancée en Janvier 2023, l’expérimentation des « Flying doctors » s’est avérée très concluante. Le dispositif qui consiste à relier Nevers à Dijon par avion, pour les médecins, entre alors dans sa phase 2. Explications.
Depuis plus d’un an maintenant, des médecins de Dijon rejoignent Nevers en avion pour assurer leurs consultations. Un dispositif qui représente depuis Janvier 2023, 45 vols pour 167 médecins. Un succès pour le maire de Nevers et président du Conseil de surveillance du CHAN, Denis Thuriot, qui a présenté ce jeudi 2 mai les évolutions à venir du dispositif.
« Les Flying Doctors ont eu un tel emballement médiatique, que ça nous a permis de recruter davantage de médecins à l’hôpital, qui nous ont contacté en disant « tiens, je vois que vous avez des besoins ». Et ensuite, l’effet secondaire intéressant et positif, c’est la création de SOS médecins que l’on n’avait plus depuis longtemps ».
Désenclaver Nevers
Comme beaucoup (trop) de villes en France, Nevers peine à recruter des professionnels de santé. La situation géographique de la ville représente, selon le Maire, un frein. « Nous avons été victimes, quel que soit les gouvernements, d’un non-aménagement du territoire (…) Encore une fois, Nevers serait à 1h, 1h15 de Dijon parce qu’on aurait fait une 4 voies, je ne tiendrai pas ce discours ».
Et si Nevers a l’hôpital le plus éloigné d’un CHU en France, elle possède néanmoins un aéroport. D’où l’initiative de créer ce pont aérien, dans le but dans un premier temps d’améliorer le parcours de soin des Neversois.
Phase 2
Le dispositif « Flying Doctors » va donc débuter sa phase 2, avec tout d’abord un changement d’opérateur. C’est la compagnie Revolution’air qui se chargera de faire la navette, mais elle proposera des avions plus petits, qui consomment deux fois moins, et qui sera moins coûteux.
« L’objectif est de continuer tant qu’on en aura des besoins, précise le maire. C’est essayer d’aller chercher des financements de l’ARS et de la Région, car pour le moment l’hôpital est seul à financer ». Mais l’élu veut même aller plus loin, en ouvrant le dispositif à d’autres, toujours dans l’optique de désenclaver le territoire. « C’est de développer des vols plus élargis pour permettre à des médecins ou des professionnels de santé libéraux, mais aussi du monde économique, des particuliers etc… et on va proposer très prochainement des possibilités de vols depuis Nevers de façon plus élargie ».