Saône-et-Loire : Nicolas Desroches portera la flamme olympique

30 janvier 2024 à 7h00 par Guillaume Pivert

Nicolas Desroches
Nicolas Desroches
Crédit : DR - Caisse d'Epargne Bourgogne-Franche-Comté

Le Chalonnais de 43 ans a été choisi pour porter la flamme au mois de juillet. Un choix qui ne doit rien au hasard.

 

En 2021, Nicolas Desroches, a été victime pendant son entrainement de natation, d’un grave accident cardiaque. Depuis, il vit avec un défibrillateur dans le corps, et a repris le sport. Il a eu aussi le temps d’écrire un livre, Cœur de Titane, et milite désormais pour l’enseignement des gestes qui sauvent.

 

Vibration : vous avez fait une « morte subite », il y a deux ans. Seulement 2% des personnes touchées s’en sortent, comme vous, sans séquelle. Peut-on dire que le sport vous a sauvé ?

 

Nicolas Desroches : Oui, je milite aujourd'hui pour l'enseignement des gestes qui sauvent et de la pratique du sport, même quand on est différent, handicapé, un peu empêché dans son corps. C'est ce qui a plu aux personnes qui m'ont sélectionné parce que la flamme c'est aussi une leçon d'espoir, d'inclusion. Le sport, la natation ça m'a aidé et je pense que ça m'a permis d'être en vie, de ne pas avoir trop de séquelles parce que dans le sport et la maladie vous avez le même objectif de victoire, ce n’est pas les mêmes efforts, ce n’est pas la même chose mais l'objectif reste le même.

 

Je fais partie de ces armes miraculées donc je prends la parole parce que tout ça pourrait changer et ça touche beaucoup de jeunes, et on pourrait sauver beaucoup plus de personnes en faisant des gestes qui sauvent. Donc aujourd'hui je considère que j'ai un peu une dette envers la vie et c'est pour ça que je me mobilise ainsi.

 

V : Comment ça va se passer pour vous avec la flamme, comment tout cela s’organise ?

 

NR :  Pour l'instant je crois savoir que je vais la porter le 12 juillet en Côte d'Or. Ce sera une petite distance parce qu'on est assez nombreux à courir.

C'est une grande fierté, c'est quelque chose que je ferai sûrement une seule fois dans ma vie. Je vais m'entraîner, même si ce n'est pas un marathon ! J'ai plus l'habitude de nager que de courir ! Je vis ça avec fierté et puis je suis impatient d'y être.

 

V : Que représentent à vos yeux les Jeux Olympiques ?

 

NR :  J'ai eu la chance d'assister il y a dix ans à des Jeux olympiques d'hiver. C'est un moment de partage super et ça va être un bon moment pour notre pays, pour la France et puis ça permettra d'oublier peut-être la morosité ambiante et le sport montrera en fait plein de belles choses