Dry January : un mois d’abstinence pour questionner son rapport à l’alcool

2 janvier 2023 à 7h00 par Guillaume Pivert

L'alcool est responsable de plus de 40 000 décès chaque année en France.
L'alcool est responsable de plus de 40 000 décès chaque année en France.
Crédit : Pixabay

Les fêtes de fin d’année ont été propices à la consommation d’alcool. Le Dry January est l’occasion de faire une pause et d’ouvrir une réflexion sur son rapport à la boisson.

Les derniers jours ont été chargés en nourriture mais aussi en alcool. Certains seront tentés de faire un régime. Pourquoi ne pas essayer le Dry January ? Le principe est simple, ne plus boire une goutte d’alcool jusqu’à la fin du mois. « Il s’agit de faire une pause dans sa consommation, c’est un défi qu’on se lance à soi-même », explique le Dr Bernard Basset, président de l’association Addictions France. Les bénéfices sont nombreux. « On note une amélioration de la qualité du sommeil, une perte de poids, une plus belle peau », énumère-t-il. Les économies d’argent sont un plus. Bernard Basset juge que le défi porte ses fruits à plus long terme : « ceux qui réussissent à tenir jusqu’à fin janvier diminuent leur consommation dans les mois qui suivent ».

 

Pour réussir le défi, Bernard Basset conseille d’annoncer à son entourage son intention de ne pas boire pendant un mois. « Cela permet de se protéger des sollicitations », explique-t-il. Il ajoute qu’on peut remplacer l’alcool par de l’eau, des jus de fruits, du thé.

 

Un enjeu de santé publique

 

En France, l’alcool est responsable de 40 000 décès chaque année. Le Dry January est l’occasion aussi de questionner son rapport à l’alcool.

 

Si la tendance est à la baisse, Bernard Basset explique que l’on est un des pays à la plus forte consommation au monde. « Les plus âgés ont gardé des habitudes anciennes, de consommation régulière tout au long de la semaine, chez les jeunes c’est plus concentré le week-end », dit-il.

 

Malgré tout, il note que « l’alcool n’est plus vécu par les jeunes générations uniquement comme un produit plaisir mais aussi comme un produit à risque pour la santé ».