Loto du Patrimoine 2023 : focus sur l’abbaye royale de Nyoiseau

15 septembre 2023 à 14h52 par Hugo Harnois

Abbaye royale de Nyoiseau
Abbaye royale de Nyoiseau
Crédit : Compte Facebook Moulin de châtelais

Quelle est l’histoire de l’ancienne abbaye royale de Nyoiseau, sélectionnée au Loto du Patrimoine 2023 ?

Les sommes récoltées grâce aux jeux et aux tirages participeront à leur rénovation. On connait les 100 sites sélectionnés pour le Loto du Patrimoine 2023. Parmi eux, il y a l’ancienne abbaye royale de Nyoiseau, basée à Segré-en-Anjou Bleu.

 

Toute une histoire

 « L’abbaye a été créée dans la lignée de l’abbaye de Fontevraud, fondée par Robert D’Arbrissel. Puis un disciple, Salomon, a fondé un couvent féminin à Nyoiseau en 1109. Le bâtiment va prospérer assez vite et va être reconstruit régulièrement avec des grands travaux au début du XVIIème siècle. À la révolution, le bâtiment est désaffecté et vendu comme bien national, une grande partie de l’abbaye est démantelée, et la plupart des bâtiments ont disparu à ce moment-là », relate Guillaume Ros, archéologue spécialisé de l’Anjou.

Le bâtiment a servi jusqu’en 2020 puisqu’une partie de l’abbaye servait de mairie à la commune de Nyoiseau. L’an dernier, elle a été vendue à deux designers, Maurizio Galante et Tal Lancman, qui ont de belles idées futures pour l’édifice, rappelle l’archéologue : « ils ont un vrai projet qui comprend une ouverture au public. Ça va être un lieu de partage de travail, d’expositions, d’ateliers avec des partenariats multiples. En plus d’un projet de restauration historique, c’est un projet culturel à l’échelle du territoire segréen. »

Grâce aux fonds récoltés via le Loto du Patrimoine, la priorité sera de rétablir la couverture de l’édifice, « car sous cette couverture, on a une charpente assez exceptionnelle mais qui, malheureusement, est en partie ouverte et a poussé sur les murs. La première étape, c’est de découvrir entièrement le bâtiment, réparer les charpentes, retrouver une stabilité et remettre une couverture neuve sur cet édifice », explique Guillaume Ros. Au total, les rénovations pourraient coûter autour du million d’euros.