Mort de Samuel Paty : un an après, le traumatisme est toujours présent
Publié : 15 octobre 2021 à 7h06 par Théo Palud
Ce samedi 16 octobre marquera les un an de la mort de Samuel Paty, cet enseignant assassiné dans les Yvelines pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. Un attentat qui reste présent dans la tête des élèves et des enseignants.
Le vendredi 16 octobre 2020 en fin de journée, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie de 47 ans, était poignardé et décapité par un terroriste islamiste près de son établissement de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), à cause d’un cours donné en classe sur la liberté d’expression. Il y avait montré des caricatures de Mahomet.
Un attentat qui, dans l’ensemble, reste présent dans les têtes des élèves. Pierrick Pogut est professeur d’histoire-géographie et fait partie del’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG).
Si pour lui cela n’a pas changé sa manière d’enseigner, d’autres enseignants au contraire se restreignent.
Un attentat contre la liberté d’expression, et qui s’inscrit dans une ère où les fondamentaux de l’enseignement sont de plus en plus remis en cause par certains élèves, déplore Pierrick Pogut.
La France honore la mémoire de Samuel Paty
Ce vendredi 15 octobre, à la veille des un an de la mort de Samuel Paty, un hommage national va lui être rendu dans tous les établissements scolaires du territoire via des moments d’échange, de débat et de recueillement.
"Les établissements ont la liberté de s'organiser. Cela pourra prendre la forme d'échange, de discussion. C'est l'occasion de parler de la place du professeur, du savoir", a expliqué jeudi le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
Une minute de silence sera observée en fin de journée au sein des écoles, collèges et lycées.
Le choix du contenu dépendra aussi de l'âge des élèves. "Pour des élèves assez jeunes, ça sera plutôt des choses du type : Quel est la place du professeur pour vous ? (...) Plus l'élève est grand, plus c'est facile de parler d'esprit critique", précise le ministère, soulignant qu'en général, "c’est à partir du CP qu’on peut faire ce genre d’hommage".
Toute perturbation à ces moments de recueillement sera sanctionnée a annoncé hier Jean-Michel Blanquer.
(Avec AFP)