Un jeune Saumurois se rend jusqu’à Strasbourg à pied pour parler de l’Union Européenne
29 mars 2023 à 6h00 par Hugo Harnois
Parti le 13 mars dernier de Saumur, sa ville natale, Rémi Lostanlen s’est lancé dans le projet fou de se rendre jusqu'à Strasbourg à pied. Un parcours qui lui permettra de parler de l’Union Européenne (UE) avec les gens qu’il rencontre.
Plus de 800 km à pied sur 32 jours de marche et une arrivée prévue à Strasbourg le 17 avril prochain. C’est, en résumé, le périple dans lequel s’est lancé Rémi Lostanlen. Habitant de Saumur, le jeune homme de 24 ans est le fondateur du projet « Saumeurope ». Il est parti de sa ville natale le 13 mars dernier et durant tout son parcours, il va à la rencontre des habitants pour avoir leurs avis sur l’Union Européenne.
« Quand je parle de l’UE à mes amis et ma famille, ils me disent très souvent qu’ils ne comprennent rien. Je me suis donc demandé ce que je pouvais faire à ma petite échelle », affirme le Saumurois pour essayer d’expliquer l’origine et les raisons de son projet.
"J'ai quelques courbatures"
On s’en doute, son aventure n’a pas été sans préparation, comme nous rappelle l’intéressé, qui ne se considère pas comme un très grand sportif : « je suis dans la moyenne nationale, j’ai fait des entrainements et plusieurs grandes randonnées pour voir mes limites et tester mon matériel. Mais j’ai quelques courbatures », confesse-t-il après déjà plusieurs jours de marche.
Rémi Lostanlen a donc investi dans du matériel, acheté un panneau solaire, transformé une remorque à vélo en remorque à main, et il ajoute : « je vis au jour le jour, je demande aux gens qu’il m’héberge, mais c’est plus difficile de trouver des lieux où dormir, même si on arrive toujours à trouver. C’est une vraie aventure, ça permet de créer des liens avec les personnes qui m’accueillent chez elles. »
Un questionnaire rendu en mains propres aux députés européens
Dans chacune des villes par lesquelles il passe, le Saumurois propose aux gens une enquête composée de 12 questions sur la communication, l’organisation ou encore l’avenir de l’UE. Se considérant lui-même comme pro-européen, le marcheur explique qu’il a vécu en Allemagne un an. « J’ai voyagé partout en Europe en gardant les mêmes pièces dans mon porte-monnaie, j’ai créé des liens avec des Européens sans grandes difficultés, si ce n’est un peu la langue. » Mais Rémi le reconnait, les instances européennes « sont très technocratiques, on ne sait pas forcément ce qu’il se passe à Bruxelles, Francfort ou Strasbourg. Il faut inclure beaucoup plus les citoyens sur les décisions ».
Fin du périple le 17 avril à Strasbourg où doit se tenir une session parlementaire durant laquelle Rémi espère rencontrer un maximum de députés européens pour leur donner ses résultats. « L’idée de créer cette marche, c’est d’aller à la rencontre des citoyens, de récolter leurs avis et leur donner de leur importance en les apportant directement aux eurodéputés », conclut-il.