Il crée la première blouse gynécologique pensée pour protéger la pudeur des femmes

Publié : 4 décembre 2025 à 15h42 par Rubens Constantino

Crédit image: Compte Linkedin / Rodolphe Cressonnier

L’idée lui est venue d’un constat personnel. Lors des consultations gynécologiques de ses filles, Rodolphe Cressonnier a vu l’inconfort, l’appréhension et la sensation d’exposition que vivent de nombreuses patientes. Il a cherché une solution et conçu Miaro, une blouse qui permet de réaliser tous les gestes médicaux nécessaires sans dénuder inutilement la personne examinée. Miaro s’enfile comme une robe et s’adapte aux morphologies du 34 au 54 grâce à des volets modulables. Chaque ouverture est calibrée pour un type d’examen, mammaire, abdominal ou gynécologique, de façon à limiter l’exposition au strict minimum. Le principe est clair : préserver la pudeur tout en laissant le praticien libre d’exercer son geste.

La blouse vient avec un document explicatif accessible aussi via QR code. Ce dispositif permet à la patiente de comprendre le déroulé de la consultation et de se préparer à son rythme, sans avoir à poser des questions difficiles en face à face. Pour beaucoup, cette simple information change déjà la manière dont elles vivent l’examen. 

Au-delà du confort des patientes, Miaro aide les équipes médicales. En réduisant les moments d’extrême vulnérabilité, la blouse atténue la charge émotionnelle accumulée par le personnel. Les soignants peuvent réaliser leurs actes plus sereinement, et les patientes repartent souvent plus apaisées. De plus, la fabrication s’ancre dans l’Aube : teinture locale, confection réalisée en ESAT et logistique de ramassage et nettoyage pour éviter le jetable. Le modèle économique favorise la location et le reconditionnement, une approche qui réduit les déchets et crée des emplois locaux.

Vers d’autres usages et une version masculine

Désormais présentée à des équipes hospitalières, Miaro intéresse aujourd’hui des services variés, de la maternité à l’oncologie, où la préservation de la pudeur est cruciale. L’inventeur travaille aussi sur une déclinaison masculine, preuve que le projet répond à un besoin largement sous-estimé dans les pratiques médicales.