Usine Perrier : l'appellation "eau minérale naturelle" remise en cause

Publié : 9h42 par Alicia Méchin

Crédit image: Pixabay

Les épisodes de contamination se multiplient dans l’usine Perrier du Gard.

Depuis le mois de mai, 27 épisodes de non-conformité liés à des “écarts bactériologiques” ont été signalés par Nestlé aux autorités sanitaires, à la suite d’analyses.

Pourtant, les autorités s’apprêtent à recommander au préfet le renouvellement de l’autorisation d’exploitation en “eau minérale naturelle”.

 

 "En quoi est-ce problématique ?"

Une eau minérale n’a pas le droit d’être traitée en cas de contamination. Sinon elle perd ce statut.  Sauf que, c’est précisément ce statut qui justifie le prix, la réputation, la confiance des consommateurs.

Le label “eau minérale naturelle” est le plus exigeant de tous les statuts de l’eau en bouteille. Il impose une pureté originelle, c’est-à-dire une eau naturellement protégée des pollutions, une stabilité de composition dans le temps (pas de variation importante des minéraux) et l’interdiction quasi totale des traitements, à part quelques procédés purement physiques (aération, filtration mécanique).

Mais si des épisodes de contamination sont détectés, il y a obligatoirement des traitements de l’eau. L’eau mise en bouteille ne correspond donc plus aux critères de l’appellation “minérale naturelle”. Cette affaire est donc bien plus qu’un simple « problème de bactérie ».

En conclusion, si l’eau est traitée : elle ne peut plus être vendue comme “minérale naturelle”. Si elle n’est pas traitée : elle ne peut pas être vendue tout court.

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